Yamoussoukro, le 11 septembre 2025 : L’intégration des produits locaux dans la gastronomie ivoirienne franchit une nouvelle étape. INADES-Formation Côte d’Ivoire, en collaboration avec le Secrétariat général d’INADES-Formation, a organisé une journée de formation culinaire dédiée aux chefs cuisiniers et au personnel hôtelier. L’atelier, tenu au lycée hôtelier de Yamoussoukro, a réuni vingt-trois professionnels de l’hôtellerie et de la grande restauration.

Depuis 2017, le réseau INADES-Formation s’est engagé dans la promotion des systèmes alimentaires fondés sur l’agriculture familiale. Cet engagement se traduit par la mise en avant des vivres de souveraineté, notamment le mil, le fonio et le sorgho dans les habitudes alimentaires. À travers des initiatives comme la création des « Restaurants de proximité » et la publication d’un livret de recettes, l’organisation encourage le « Consommer local ». Toutefois, ces produits restent encore largement absents des menus des grands établissements, faute de formation spécialisée.
C’est pour combler ce manque que l’atelier de Yamoussoukro a permis aux participants d’apprendre à préparer divers mets et breuvages à base de vivres de souveraineté. Mme Ly Banhoro Aïssétou, assistante de direction bilingue et formatrice, a animé la session. Les professionnels ont ainsi pu découvrir des recettes comme le fonio au gras et au poulet local, la macédoine de sorgho, le gratin de farine de haricot, ainsi que des desserts innovants à base de mil et de sorgho.


Pour Mme Yao Marlène, professeur de cuisine au lycée hôtelier de Yamoussoukro, cette formation est porteuse d’avenir : « Cette initiative est la bienvenue. Elle nous permet de redécouvrir des produits comme le sorgho, le fonio et le mil que la nouvelle génération connaît peu. Intégrés dans nos formations et utilisés par des professionnels, ces produits locaux pourront rivaliser avec certains produits importés grâce à leur richesse nutritionnelle et leur valeur culinaire ».

À travers cette démarche, INADES-Formation Côte d’Ivoire entend renforcer la place des céréales locales tel que le mil, le fonio et le sorgho dans l’offre gastronomique et contribuer à une alimentation plus saine, durable et enracinée dans le patrimoine culinaire ivoirien.