Cyber-semences : un système de gestion des informations sur les semences basé sur les NTIC

alphonse Kouamé-ecagri

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Un Cyber-semence est un système d’information basé sur internet pour permettre aux paysans d’avoir une idée sur ce qui se fait dans les différentes coopératives en matière de production semencière et de denrées alimentaires. Dans une interview, Alphonse Kouassi KOUAME, co-concepteur des cyber-semences et actuellement Chargé du programme Entreprenariat collectif agricole (ECAGRI) au Secrétariat général d’Inades-Formation, présente ce système d’information. Il répond aux questions du journaliste Togolais Noel TADEGNON.

Noel Tadégnon : Vous avez mis en place un système d’information qui doit permettre au paysan de savoir les quantités et les variétés de semences dans les différentes coopératives de producteurs de semences, comment se présente ce système appelé « Cyber-semences » ?

Kouassi Alphonse Kouamé : Un Cyber-semence est un outil de collecte, de traitement et de gestion de données relatives aux semences. Ces données peuvent être : les variétés, la quantité de semences, la qualité des semences, les prix proposés, les zones de production et de stockage, les producteurs de semences et les paysans agents de qualité. En un mot, le Cyber-semence est un outil de gestion de l’information depuis le champ paysan jusqu’à la commercialisation. Il fait la promotion des produits semenciers à travers la traçabilité.

N T : Comment va –t-il fonctionner ?

K A K : Chaque Cyber-semence est relié à l’ordinateur central (national) appelé « Observatoire » qui est logé, dans le cas de la Côte d’Ivoire, au sein du Service semencier du Ministère en charge de l’Agriculture. Il peut cependant être domicilié dans toute autre structure publique ou privée compétente, et de préférence même, au sein des interprofessions. Le Cyber-semence est un site web dynamique et interactif destiné à promouvoir une communication dynamique entre producteurs et utilisateurs de semences. Il est domicilié au sein des OPA ou Coopératives qui l’animent. Ces dernières enregistrent les données concernant les disponibilités de semences (quantité, qualité, prix proposé, etc.) ainsi que leurs besoins. Ces données sont automatiquement accessibles au niveau de l’Observatoire.

N.T : Comment est-ce que l’information est collectée par les coopératives (est-ce en lien direct avec les agriculteurs) ?

K A K : L’information est collectée en relation directe avec les producteurs. Elle est effectuée par les paysans agents de qualité qui sont des paysans membres des OPA / Coopératives formés en la matière.

N.T : Qui utilisera cette information ? Dans quels objectifs et quel sera le profit potentiel pour les agriculteurs ?

K A K : Les utilisateurs de l’information sont : (i) Les Etats à travers les Services semenciers qui disposent ainsi de données fiables sur la filière semencière. Ces données serviront chaque année à l’élaboration des programmes semenciers nationaux qui déterminent les besoins par catégorie de semence et par variété ; (ii) Les agriculteurs à travers leurs organisations qui pourront trouver des clients pour écouler leurs productions mais aussi, connaître les sources potentielles de semences en cas de besoin ; (iii) Les sociétés semencières et les firmes phytopharmaceutiques pour la commercialisation de leurs produits ; (iv) Les commerçants (dealers, intermédiaires, grossistes) qui pourront également faire du business et créer une valeur ajoutée à la semence.

N.T : Comment se fera la participation des communautés rurales ?

K A K : Les communautés rurales prennent une part très active dans le fonctionnement du système. Les Cyber-semences sont logés dans les OPA / Coopératives et sont gérés par les agriculteurs eux-mêmes.

N.T : Le projet permettra-il un meilleur partage de l’information sur les semences et une préservation des connaissances endogènes qui jusque-là disparaissaient ?

K A K : Oui, nous pensons que ce projet va faciliter la circulation de l’information entre les différents acteurs de la filière. Il favorise la remontée et la diffusion de l’information sur les semences. A ce propos, d’autres outils des mass medias seront mis à contribution, notamment : les radios rurales, les journaux, les prospectus, les posters, etc. En ce qui concerne la valorisation des connaissances endogènes, le système fait la promotion des variétés traditionnelles et des connaissances endogènes qui les accompagnent. Il travaille sur la création de niches de marchés pour certaines variétés traditionnelles qui font l’objet d’une forte demande locale ou extérieure.

Pour plus d’information sur les Cyber-semences, visiter le site www.ci-semence.org

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Projet ABCD2

Projet ABCD-Un élève un arbre COP28

1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

Projet ACF-AO

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1. Titre du projet

Projet action climatique féministe – Afrique de l’ouest ACF-AO

2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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