Journée internationale de la terre nourricière: les pesticides chimiques de synthèse et l’érosion de la biodiversité

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Chaque 22 avril, le monde entier célèbre la journée internationale de la terre nourricière. Cette journée a été instituée le 22 avril 1970, lorsque vingt millions d’Américains, emmenés par le militant écologiste et sénateur américain Gaylord Nelson, sont descendus dans la rue pour manifester contre la pollution industrielle, la perte de la biodiversité et d’autres problèmes environnementaux. Depuis ce jour, la Journée de la Terre est devenue un événement mondial, célébré par plus d’un milliard de personnes dans le monde. L’Assemblée générale des Nations Unies a retenu le 22 avril Journée internationale de la Terre nourricière par la résolution A/RES/63/278 adoptée en 2009.

Le thème de la journée de la Terre 2024 est « Planète contre Plastiques » et repose sur un objectif clair et ambitieux : réduire la production de plastique de 60% d’ici 2040, comme le souligne le slogan « 60×40 ». Un objectif crucial pour assurer un avenir sans plastique aux prochaines générations. Pour atteindre cet objectif, il faut se concentrer immédiatement sur la santé humaine, qui est gravement menacée par les produits chimiques toxiques libérés par les plastiques décomposés.

La célébration de cette journée constitue un moment clé pour réfléchir à l’impact de nos actions sur l’environnement dans lequel nous vivons. La Journée de la Terre nous rappelle que chaque choix, petit ou grand, peut avoir un impact significatif sur la planète Terre.

Des déchets plastiques qui jonchent  la côte

La nature souffre et nous envoie des signaux forts que nous ne pouvons plus négliger. Les océans se remplissent de plastique et deviennent de plus en plus acides. Les chaleurs extrêmes, les incendies de forêt, les inondations et d’autres phénomènes météorologiques touchent des millions de personnes.

En ce jour, INADES-Formation Togo en appelle à l’application effective du décret N° 2011-003/PR du 5 janvier 2011 fixant les modalités de gestion des sachets et emballages plastiques au Togo qui interdit en son article 2, la production, l’importation, la distribution et la commercialisation des sachets et emballages plastiques non biodégradables. Sont autorisées aux termes de l’article 3, la production, l’importation, la commercialisation, l’utilisation, la collecte et le recyclage des sachets et emballages plastiques biodégradables; des sachets à usage médical et pharmaceutique ; des sachets utilisés dans les activités agricoles et des sachets alimentaires non toxiques.

L’article 8 dudit décret fait interdiction à tout utilisateur de bruler, d’enfouir ou de jeter des sachets et emballages biodégradables ou non en des endroits qui ne sont pas destinés aux dépotoirs autorisés par les services de la municipalité et la direction de l’environnement. Est aussi interdit l’usage d’emballages de produits chimiques pour contenir des produits alimentaires (article 12).

Les changements climatiques et les autres perturbations environnementales provoquées par les activités humaines, notamment celles qui touchent à la biodiversité comme la déforestation, le changement d’affectation des terres, l’agriculture et l’élevage intensifs, ou encore le commerce illégal des espèces sauvages, sont autant des facteurs qui accélèrent la détérioration de notre environnement. L’érosion de la biodiversité est un phénomène complexe influencé par de nombreux facteurs, parmi lesquels l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse joue un rôle significatif.

Pour accroitre la productivité, l’agriculture dite conventionnelle encourage l’utilisation à outrance des intrants chimiques de synthèse. Pourtant ces produits étant exogènes aux agrosystèmes naturels et étant dangereux, sont pointés du doigt pour leurs effets préjudiciables vis-à-vis de la biodiversité, de l’environnement, du climat et la santé humaine. En effet, ils sont dénoncés pour leur contribution à la pollution des sols, des eaux, à l’émission des gaz à effets de serre et à la destruction de la biodiversité. L’alimentation basée sur l’utilisation intensive des intrants chimiques de synthèse serait à l’origine de diverses maladies des agriculteurs, travailleurs agricoles et consommateurs, jadis inexistantes.

Pour INADES-Formation, la toxicité des pesticides chimiques de synthèse pour l’environnement et les humains, constitue une entrave au droit à l’alimentation adéquate. C’est ainsi que la campagne conscience AlimenTERRE a été initiée afin de contribuer à la concrétisation, dans les pays africains, du droit des populations à une alimentation suffisante, saine et durable. Le mot « AlimenTERRE » est spécifiquement utilisé pour attirer l’attention sur le lien intrinsèque entre la qualité de la terre, qui dépend de comment elle aussi, est nourrie et entretenue, et la qualité de la nourriture qu’elle produit pour l’alimentation saine et durable des populations.

Produire Sans Détruire revêt une importance capitale. Cela passe notamment par la promotion des systèmes alimentaires basés sur l’agriculture familiale comme moyen de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement et de la santé.

A travers la Campagne Conscience AlimenTERRE, INADES-Formation cherche à amener les différents acteurs des systèmes alimentaires à prendre conscience des enjeux de la production durable de la nourriture et à agir pour une agriculture plus respectueuse de la Terre, de la biodiversité, de l’environnement dans son ensemble et de la santé des humains.

Etant donné le danger des pesticides chimiques sur les sols, les ressources en eaux et les ressources de la biodiversité, INADES-Formation plaide pour les mesures suivantes à l’endroit de l’Etat :

  • accroitre la surveillance des produits phytosanitaires aux frontières ;
  • rendre disponibles les équipements de protection des utilisateurs des produits sur les marchés locaux et à coût abordable;
  • veiller à l’application des dispositions juridico-réglementaires régissant l’importation, la commercialisation et l’utilisation des pesticides au Togo ;
  • renforcer les capacités techniques et opérationnelles des agences et structures techniques de contrôle et de surveillance de l’importation, commercialisation et de l’utilisation des pesticides conformément aux dispositions réglementaires et aux engagements internationaux auxquels le Togo est partie ;
  • renforcer les prérogatives et les moyens opérationnels des cadres de concertation actuellement existants notamment pour des actions de gestion de l’environnement en général et des produits chimiques en particulier;
  • stimuler la création d’emplois dans le domaine des pratiques alternatives et agroécologiques ;
  • renforcer les partenariats public-privés (PPP) pour une meilleure régulation des filières d’approvisionnement des pesticides ;
  • appuyer les petites unités de production et de vulgarisation des biopesticides ;
  • faciliter l’accès des acteurs aux média publics pour les sensibilisations de masse sur les risques et dangers liés à l’utilisation excessive des pesticides ;
  • mettre en place des dispositifs de veille citoyenne dans les différentes communes pour le contrôle et la dénonciation de l’entrée, de la commercialisation et de l’utilisation des pesticides non homologués.

Cette édition 2024 de la Journée internationale de la Terre nourricière est la 54ème célébration et la troisième de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. Les écosystèmes soutiennent toute vie sur Terre. Plus nos écosystèmes sont sains, plus la planète et ses habitants sont en bonne santé. La restauration de nos écosystèmes endommagés contribuera à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre le changement climatique et à prévenir une extinction massive des espèces.

Un jour dans l’année ne suffit malheureusement pas à sauvegarder la faune, la flore et tout notre bel environnement. En revanche, il y a des gestes très simples que l’on peut faire au quotidien : les « gestes verts ». Mobilisons-nous le 22 avril et tous les autres jours de l’année.

Notre santé dépend de celle de la terre nourricière.

L’alimentation est un droit et manger, un vote !

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Projet ABCD2

Projet ABCD-Un élève un arbre COP28

1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

Projet ACF-AO

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1. Titre du projet

Projet action climatique féministe – Afrique de l’ouest ACF-AO

2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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