Projet d’appui à la sécurité alimentaire des populations du Territoire de Bumba, Province de la Mongala, RD Congo
Contexte
La population de Bumba vit dans un état de pauvreté et d’insécurité alimentaire chronique.
Les statistiques nationales démontrent que l’Ex Province de l’Equateur (y compris donc le Territoire de Bumba) est la plus pauvre de la RD Congo. Elle regorge 13,7% des pauvres du Pays
Sur le plan sanitaire, la malnutrition multi carentielle est présente dans toutes les zones de santé avec près de 10% d’enfants de 0-59 mois et des femmes enceintes frappés par ce fléau.
Facteurs favorisant la malnutrition à Bumba:
- Monotonie alimentaire avec comme repas quotidien le « Poto » (manioc râpé) et Pondu (feuilles de manioc) pour plus de 80% de la population,
- Faible consommation des aliments à forte valeur nutritive comme le maïs, le soja et les légumes,
- Sevrage précoce des enfants, le non-respect de la planification des naissances et la mauvaise hygiène de vie.
- Mauvaises habitudes alimentaires et hygiéniques héritées des us et coutumes,
- La mauvaise affectation des revenus des champs et le poids de la tradition qui freine l’épanouissement de la femme sont aussi des causses sous-jacents.
Pour renforcer la sécurité alimentaire et la résilience des ménages vulnérables, Inades Formation Congo mène le projet d’appui à la sécurité alimentaire des populations du Territoire de Bumba, Province de la Mongala, RD Congo.
Objectifs du projet:
Réduire les sources de famine et malnutrition, en particulier chez les femmes et les enfants, dans le Territoire de Bumba.
De manière spécifique, le projet vise une amélioration de l´état nutritionnel des personnes en déficit alimentaires en particuliers chez les femmes (l’âge de reproduction) et les jeunes enfants.
Bénéficiaires du projet
Le projet va toucher 60 ménages (environ 420 personnes) dans le maraîchage urbain et péri urbain, 300 ménages ( environ 2100 personnes) dans les cultures vivrières (maïs, riz, Arachide et Soja) et 500 femmes à travers les AGR autour des COOPEC et Mutuelles des femmes dans 36 villages localisés autour de 12 Centres de Santé de Référence dans 3 secteurs administratifs et la cité de Bumba.
Durée du projet
Le projet a démarré au mois d’avril 2018 pour une durée de 3 ans.
Défis à relever
- Réhabilitation des routes principales et des routes de desserte agricole pour permettre aux agents du projet d’atteindre les villages enclavés et faciliter les échanges commerciaux ville-Campagne,
- Prise en charge thérapeutique et nutritionnelle des enfants atteints de la malnutrition aigüe sévère avec la farine protéinée (Maïs-Riz-Soja) et/ou avec les compléments alimentaires,
- Appropriation des objectifs et de la méthodologie du projet par les populations ciblées.
- Adoption des bonnes pratiques alimentaires et hygiéniques par les populations ciblées,
Activités majeures réalisées d’avril à septembre 2018
- Analyse participative du contexte et repérage des sites d’intervention
L’analyse du contexte a permis d’expliquer le projet aux acteurs majeurs et de mieux circonscrire la problématique de la sécurité alimentaire et nutrition avec la population locale en dégageant les problèmes, les causes, les conséquences et les stratégies de lutte contre la faim. L’activité a connu la participation de 121 personnes dont 42 femmes
- Sélection des Organisations Paysannes
La sélection a été opérée après le Diagnostic Institutionnel Participatif rapide auquel 52 Organisations ont pris part. A la fin, 30 organisations paysannes dont 11 féminines ont été sélectionnées pour bénéficier de l’accompagnement. Il y a deux organisations pratiquant le maraîchage et 28 sont dans les cultures vivrières dont l’arachide, le riz, le soja et le maïs.
- Identification et sélection des animateurs :
10 animateurs endogènes (collaborateurs externes et locaux du projet) ont été sélectionnés. Ils vont suivre des formations techniques, faire le suivi de mise en œuvre des actions du projet sur terrain et rapporter les données au Bureau Inades.
- Identification, sélection et sensibilisation des ménages vulnérables :
Prenant en compte la notion de vulnérabilité et de résilience, après enquête auprès de 720 ménages, 360 (c.à.d. 10 par village) ont été sélectionnés pour recevoir les appuis en renforcement de la sécurité alimentaire et nutrition.
Partenaire financier:
MISEREOR