Les conséquences de l’agriculture intensive en termes de destruction de la vie biologique des sols, pollution des eaux et risques pour la santé des populations, ont entrainé un changement de paradigme des systèmes de production. De plus en plus, des solutions alternatives, plus respectueuses de l’environnement et de la santé des populations sont promues à travers le monde.
En Côte d’Ivoire, Inades-Formation Côte d’Ivoire a décidé de s’investir dans l’implémentation des techniques de production agro-écologiques. Ainsi l’Institution a, dans un premier temps renforcé ses capacités internes. Concrètement, trois (3) membres de son personnel ont participé à des ateliers de formation sur l’agriculture organique régénérative organisés au Bénin et au Togo. Ceux-ci ont été formés sur une dizaine de pratiques de production de compost et pesticides organiques dont le Bokashi. D’origine Japonaise, le Bokashi est un engrais biologique fermenté qui s’obtient à partir de la fermentation de la matière organique par les microorganismes du sol.
Afin d’expérimenter et aussi de faire la promotion du « Bokashi », Inades Formation Côte d’Ivoire a sensibilisé et formé environ 50 producteurs de mil et sorgho, dans les régions du Gbêkê (Centre) et du Tchologo (Nord), sur la fabrication du Bokashi. Ces derniers ont mis en place sept (7) parcelles d’expérimentation du Bokashi : deux (2) pour le mil, un (1) pour le sorgho, et quatre (4) pour le maïs. Ces parcelles servent de démonstration et attirent de plus en plus d’autres producteurs des régions concernées.
Comme le témoigne Yéo Bakary, producteur de mil et maïs dans la localité Bouakama (Région du Gbêkê) : depuis que j’ai commencé à mettre le Bokashi dans mon champ, les plants s’accroissent plus vite et sont plus vigoureux qu’auparavant. Je me sens en sécurité et j’espère avoir un meilleur rendement.
Cette formation a été réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du « projet de promotion de vivres de souveraineté à travers le développement de l’entrepreneuriat collectif agricole autour des filières fonio, mil et sorgho au centre et au nord de la cote d’ivoire »