Journées Alimentaires du Grand Ouaga : un élan collectif pour repenser l’alimentation urbaine

Intervention du coordonnateur du projet AfriFOODlinks à la fin des dialogues multi acteurs et la clôture des Journées Alimentaires du Grand Ouaga
Intervention du coordonnateur du projet AfriFOODlinks à la fin des dialogues multi acteurs et la clôture des Journées Alimentaires du Grand Ouaga

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Du 17 au 21 juin 2025, la ville de Ouagadougou a abrité la deuxième édition des Journées Alimentaires du Grand Ouaga. Cette initiative est portée par la Commune de Ouagadougou, en partenariat avec INADES-Formation Burkina et Rikolto, dans le cadre du projet AfriFOODlinks financé par l’Union Européenne. Cet événement qui était à sa deuxième édition s’est tenue sous le thème : « Transition vers des systèmes alimentaires durables et équitables dans le Grand Ouaga : rôles et responsabilités des acteurs ».

Dans la matinée du 17 juin 2025 à l’Hôtel de Ville de Ouagadougou, la salle des délibérations se remplit progressivement d’occupants. Venus des quatre coins du Grand Ouaga, des producteurs, des transformateurs, des commerçants, des chercheurs, des techniciens, des élus et citoyens ont répondu présents à l’appel des Journées Alimentaires du Grand Ouaga, dont la deuxième édition s’ouvre ce jour. Ces journées se veulent un véritable cadre de dialogues et de co-construction autour d’un enjeu crucial : la transition vers des systèmes alimentaires durables et équitables dans le Grand Ouaga.

Le Directeur d’INADES-Formation Burkina intervenant à la cérémonie d’ouverture des Journées Alimentaires du Grand Ouaga

Dans son allocution à la cérémonie d’ouverture, Isidore DELLA, Directeur du Bureau National d’INADES-Formation Burkina, déclare ceci : « La souveraineté alimentaire ne peut se construire que si les acteurs locaux sont placés au cœur des décisions, valorisés dans leurs pratiques et accompagnés dans une dynamique collective. » A sa suite, le représentant de M. Maurice KONATE, Président de la Délégation Spéciale, M. Boukary SAVADOGO enchaîne : « Si nous voulons que nos villes soient demain plus nourricières, plus inclusives et plus durables, nous devons aujourd’hui poser les bons diagnostics, prendre les bonnes décisions et nouer les bonnes alliances. » Le message est clair, le ton est donné.

INADES-Formation Burkina a intervenu lors d’un des panels pour présenter les résultats de son étude sur l’utilisation abusive des pesticides chimiques de synthèse

Tout au long de la semaine, des panels, des témoignages, des visites des sites et la foire vont rythmer les journées. Dès le premier jour, deux panels sont prévus. Le premier dresse un diagnostic des systèmes alimentaires du Grand Ouaga en mettant en lumière les dysfonctionnements et pratiques néfastes observés tout au long de la chaîne de la production à la consommation en passant par la transformation et la gestion des déchets alimentaires. Des alternatives sont discutées, notamment pour améliorer la transformation, réduire les pertes et promouvoir l’agriculture urbaine. Le second panel explore des stratégies concrètes pour transformer les environnements alimentaires dans les marchés, les écoles et l’alimentation de rue dans le Grand Ouaga, en vue de favoriser des systèmes alimentaires plus sains, durables, équitables et résilients.

Le lendemain 18 juin 2024, la réflexion est orientée vers la gouvernance alimentaire. Acteurs publics, organisations de la société civile, citoyen/citoyennes et partenaires techniques sont sensibilisés sur les enjeux alimentaires. La parole est aussi donnée à ceux qui innovent sur le terrain. Mariam Sankara, promotrice du restaurant Chez Mam Sank, Richard Moné du CRIA, et Arsène Gambo de Well Done Agrobusiness partagent leurs parcours, leurs succès et les obstacles qu’ils ont dû surmonter. Des témoignages forts qui montrent que des alternatives concrètes existent et qu’elles méritent d’être soutenues.

Des élèves et étudiants en visite à la ceinture verte de Ouagadougou

Au troisième jour des journées alimentaires, une cinquantaine d’élèves et d’étudiants sont amenés en visite éducative. De la ceinture verte de Ouagadougou au Parc Bangr-Weoogo, en passant par les stands de la foire, ils découvrent les pratiques agroécologiques, la biodiversité urbaine et les produits transformés issus des filières locales. « On apprend beaucoup et ça donne envie de faire quelque chose pour notre alimentation », confie un des élèves à la fin de la visite. Pour INADES-Formation Burkina, impliquer la jeunesse, c’est préparer dès aujourd’hui des citoyens responsables et des acteurs de demain.

Le président de la Délégation Spéciale de la Commune de Ouagadougou a visité les stands à l’ouverture de la foire

Pendant trois jours, la foire alimentaire installée sur l’avenue Monseigneur Thévenoud coté Ouest de la mairie de Ouagadougou devient un carrefour vivant des saveurs et des initiatives locales. Maraîchers, transformatrices, artisans et entrepreneurs y exposent des produits variés, sains, accessibles. Une façon concrète de valoriser les savoir-faire locaux et de rapprocher les producteurs des consommateurs urbains.

Concomitamment à la foire, Rikolto en Afrique de l’Ouest a conduit, du 19 au 20 juin 2025, le Dialogue Multi – acteurs pour l’élaboration d’une feuille de route en vue de la mise en place de la plateforme multi-acteurs de gouvernance des systèmes alimentaires. Au cours de cette session les participants en travaux de groupe ont élaboré des visions axées sur la disponibilité et la qualité d’aliments accessibles à tous, la prise en compte de la production alimentaire dans la politique de développement du Grand Ouaga, l’efficacité des systèmes de distribution ainsi que des systèmes de gestion intégrée et durable des déchets alimentaires.

Intervention du coordonnateur du projet AfriFOODlinks à la fin des dialogues multi acteurs et la clôture des Journées Alimentaires du Grand Ouaga

La clôture des Journées Alimentaires de Ouagadougou est intervenue à la fin du Dialogue Multi acteurs. Elle a été prononcée comme à l’ouverture par le Deuxième Vice-Président de la Délégation Spéciale. Tous les participants sont repartis avec des idées, des envies et surtout une conviction renforcée : changer notre manière de produire et de consommer est possible, ici et maintenant. Et si cette dynamique prend forme, c’est grâce à la volonté d’acteurs engagés sur le terrain.

INADES-Formation Burkina, fidèle à sa mission, accompagne avec constance ces processus de transformation. En impulsant le dialogue, en valorisant les pratiques locales et en favorisant les connexions entre acteurs, l’organisation contribue à bâtir un système alimentaire plus juste, plus sain et plus résilient pour le Grand Ouaga et plus largement pour le Burkina Faso.

                                                                   Julio YAMEOGO, Patrice DA

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Projet ABCD2

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1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

Projet ACF-AO

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1. Titre du projet

Projet action climatique féministe – Afrique de l’ouest ACF-AO

2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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