Inades-Formation organise, du 23 au 27 avril 2018, un atelier de partage d’expériences sur les produits dérivés et mets à base de vivres de souveraineté et d’adoption des stratégies de leur consommation.
Cet atelier réunira les représentants /chargés de projet des huit pays intervenant dans le programme de valorisation des vivres de souveraineté et le secrétariat général.
L’objectif de l’atelier est de permettre aux différents acteurs (BN, les producteurs, les commerçants, les restaurateurs/trices et les consommateurs) de disposer des informations d’aide à la consommation plus accrues des mets à base des vivres de souveraineté.
Les résultats attendus de l’atelier sont ainsi :
- Les participants se réapproprient collectivement les enjeux de la promotion de la consommation de mets à base de vivres de souveraineté ;
- Les participants échangent sur les opportunités et les défis de promotion des produits dérivés et mets à base de vivres de souveraineté ;
- Les produits dérivés et mets à base de vivres de souveraineté sont identifiés et les informations y relatives à la composition, techniques de préparation, leur mode d’utilisation et conservation sont documentées ;
- Une stratégie de promotion des produits dérivés et mets à base de vivres de souveraineté est élaborée. Des réponses seront apportées aux questions suivantes : Comment préparer les mets sans nuire à la santé des consommateurs ? Comment présenter les produits dérivés et mets pour les rendre plus attractifs et accessibles aux consommateurs ? Et quelle organisation et quels outils pour que les produits dérivés et mets à base de vivres de souveraineté soient plus vendus tant dans les villes que dans les campagnes ?
Au cours de l’atelier les participants présenteront les produits dérivés de vivres de souveraineté et mets préalablement identifiés et leur recette en les accompagnant d’images d’illustration.
Rappelons que l’atelier se déroule dans le cadre du projet de valorisation de vivres de souveraineté débuté en 2017 dans 08 des 10 pays du réseau Inades-Formation.
Les « vivres de souveraineté » sont, du point de vue conceptuel[1], des cultures vivrières et produits d’élevage et/ou produits de la cueillette traditionnellement dominantes dans l’alimentation des populations locales des pays africains au Sud du Sahara mais qui de nos jours, sont en perte de vitesse au niveau de la production et de moins en moins importante, dans le panier alimentaire des ménages pour diverses raisons.
Or, ces cultures, véritables vivres de souveraineté, ont des grandes vertus – valeurs nutritives mondialement reconnues, valeurs thérapeutiques, valeurs culturelles / traditionnelles (utilisées spécialement pour des rites traditionnels ou cérémonies traditionnelles, comme les mariages, baptêmes, funérailles, etc.). C’est enfin des cultures vivrières de résilience (sols pauvres, changement climatique, etc.), les exploitants agricoles familiaux, surtout les femmes, sont les dépositaires d’un vaste savoir et savoir-faire accumulé autour de ces produits en matière des pratiques culturales enrichies transmises de génération en génération, de recettes pour cuisiner les « mets du terroir » et de la préservation de l’agro-biodiversité.
En 2017, l’accent a été mis sur les aspects relatifs aux bonnes pratiques de production.
L’année 2018 est consacrée à la mise en application desdites bonnes pratiques et de l’intégration de la démarche qualité dans les processus de production, de transformation, de transport et de commercialisation des vivres de souveraineté. Promouvoir la consommation des vivres de souveraineté et leur positionnement sur le marché constitue un autre pilier d’action afin de contrer la tendance à l’uniformisation des systèmes alimentaires et répondre au besoin de maintenir les habitudes alimentaires territorialisées et respectueuses de l’identité culturelle des peuples.
[1] Concept Inades-Formation avec des dimensions économiques, sociales, environnementales et politiques.