Vendredi 13 avril 2018, il était un peu plus de 13H, lorsque, devant une foule de clients, installés autour des tables dans le restaurant « Chez Alice » sis à Marcory à Abidjan, Mme Pauline Epélékou, directrice d’Inades-Formation Côte d’Ivoire a pris la parole.
Elle annonçait aux personnes présentes, venues déjeuner, que deux nouveaux plats s’ajoutaient au menu du jour : le couscous de fonio accompagné de Yassa au poulet et le fonio au gras.
Il s’agissait en réalité d’une séance de dégustation gratuite du fonio, organisée par Inades-Formation Côte d’Ivoire pour faire connaitre cette céréale africaine ancestrale.
Pour la petite histoire, le fonio est cultivé depuis longtemps par les peuples du Nord de la Côte d’Ivoire, où les conditions écologiques sont favorables à sa croissance et son développement. Depuis des siècles, la consommation de cette céréale fait partie intégrante des mœurs alimentaires de ces populations qui en maîtrisent les techniques de production et de cuisson. Le fonio est également consommé dans d’autres pays d’Afrique dont les pays limitrophes du nord de la Côte d’Ivoire.
Du fait de la pénibilité liée à sa transformation, la consommation du fonio est méconnue d’une frange importante de la population ivoirienne, notamment les urbains qui se sont habituées à la consommation d’autres céréales telles que le riz, le maïs et le mil.
Pourtant le fonio est une céréale aux multiples vertus, riche en sels minéraux et en acides aminés. Résistante aux aléas climatiques, elle peut aisément se substituer au riz et ainsi en limiter les importations massives. Le fonio est classé par Inades-Formation parmi les vivres de souveraineté et fait partie des vivres dont il fait la promotion à travers son projet de valorisation des vivres de souveraineté.
Donner l’occasion aux populations de connaitre le fonio
L’objectif de la séance de dégustation était d’offrir l’occasion à la population de découvrir ou redécouvrir les saveurs du fonio et les amener à l’inscrire dans leur menu.
Par ailleurs, le fait que la dégustation se soit déroulée dans un restaurant n’était pas fortuit. Ce choix visait à intéresser les tenanciers de restaurant pour qu’envoyant l’intérêt que pourraient porter les clients aux plats de fonio, puisse envisager de l’inscrire sur leur carte de menu.
Outre les clients du restaurant, qui ont accepté de déguster les plats, d’autres personnes, issues des institutions étatiques en lien avec l’agriculture et l’alimentation ainsi que des partenaires locaux, invitées par Inades-Formation, ont pris part à la dégustation.
Le fonio, digeste et succulent de l’avis des convives
Les convives portaient les premières cuillères de plat de fonio à leurs lèvres, avec de légers gestes d’hésitations pour certains et assurance pour d’autres.
Après cette première bouchée, les visages s’éclairent aussitôt la plupart du temps, agréablement surpris du bon goût du fonio. L’appréciation ne se faisait pas attendre.
Dans leur grande majorité, les dégustateurs ont jugé le plat de fonio succulent et digeste.
Ils se sont disent prêts à consommer le fonio régulièrement s’il est disponible et accessible sur le marché.