21 personnes issues des organes de gestion, des structures d’encadrement et des unions de producteurs de la filière coton ont pris part à l’atelier bilan à mi-parcours du projet d’Appui au Secteur Agricole en Côte d’Ivoire (PSAC) pour la campagne 2017-2018, organisé par Inades Formation Côte d’Ivoire en Collaboration avec le FIRCA.
Cet atelier qui s’est tenu les 27 et 28 juin 2018 intervient après six (06) mois de mise en œuvre des activités dudit projet, exécuté dans le cadre de la mise en œuvre du conseil agricole dans la filière coton. L’objectif global de ce projet est de contribuer à l’amélioration des performances de la filière coton à travers la sensibilisation, l’information et la formation des encadreurs, producteurs et productrices de coton sur les bonnes pratiques culturales.
Plus spécifiquement, le projet devrait permettre de :
- Identifier, organiser les modules de formation selon l’itinéraire technique du cotonnier, en collaboration avec les services de vulgarisation des sociétés cotonnières et les acteurs de la filière ;
- Concevoir les supports de vulgarisation nécessaires ;
- Programmer les sessions de formation des 12 000 producteurs ;
- Assurer la formation de l’ensemble des conseillers agricoles des sociétés cotonnières à l’animation des champs écoles ;
- Effectuer le suivi post-formation des agents durant les séances d’animation.
Au cours de l’atelier, Inades Formation Côte d’Ivoire a présenté le bilan des activités (les résultats obtenus, les difficultés rencontrées et les recommandations) et les résultats du suivi post-formation.
Les activités de mise en oeuvre des champs écoles paysan sont étaient chargé Inades-Formation Côte d’Ivoire ont pu démarrer dans les zones de production.
Deux outils didactiques constitués d’un guide sur l’approche champ école paysan et 11 fiches technico-pédagogiques ont été élaborés et validés par les acteurs.
527 agents dont 35 superviseurs, 484 conseillers agricoles (dont 03 femmes) et 08 autres agents ont été formés. Ces agents sont capables de :
- Définir l’approche champ écoles paysans et ses avantages ;
- Décrire le processus de mise en place ;
- Conduire un champ école ;
- Evaluer le niveau d’apprentissage et l’évolution des pratiques au sein du CEP
Le suivi post-formation a montré un début d’animation des champs écoles paysans par les conseillers agricoles. Compte du démarrage du cycle de coton dans certaines localités, les conseillers agricoles ont mis l’accent sur la construction des classes et l’animation des sessions sur l’approche champ école paysan, sur le semis et le démariage.
L’adoption du projet par les conseillers agricoles et les producteurs, la contribution des acteurs à l’amélioration du contenu des outils didactiques, l’adaptation de ses outils au niveau des conseillers et leurs participations effectives et actives aux sessions de formation ont été relevé, en travaux de groupe, comme points positifs de la réalisation du projet.
Comme points faibles, les participants à l’atelier ont relevé : la non clarification des rôles des acteurs au début du projet, la faiblesse au niveau de la communication, le non-respect de certains critères concernant les apprenants et les producteurs hôtes et la courte durée du projet. Ce qui n’a pas favorisé une bonne implication des sociétés cotonnières dans les phases de sensibilisation et d’identification des producteurs et champs hôtes entraînant ainsi un retard dans la réalisation de certaines activités.
Pour pallier ces insuffisantes, ils ont proposé comme piste d’amélioration et d’actions immédiates de :
- Poursuivre le projet à travers le suivi post formation des conseillers agricoles sur la campagne 2018/2019
- Constituer les champs écoles paysans avec le nombre de producteurs disponibles ;
- Sensibiliser et encourager la construction des classes à un coût raisonnable ;
- Proposer un canevas de rapportage aux superviseurs et conseillers agricoles.
A la clôture de l’atelier, le représentant du FIRCA a félicité Inades Formation Côte d’Ivoire pour le travail réalisé. Il a indiqué avoir noté que cette innovation intéresse plus d’un, en particulier les conseillers agricoles car cela contribue à réduire leur charge de travail. L’enjeu est la prise en compte de cette approche au niveau des activités du conseil agricole de la filière coton. Pour cela, il a exhorté les sociétés cotonnières à intégrer les réunions des CEP par une harmonisation des programmes des zones.