Inades-Formation Burkina a organisé les 20 et 21 mai 2021 un atelier de restitution d’une étude à Dédougou. Cette étude a été réalisée dans le but de favoriser l’élaboration de plans d’actions pour la promotion de territoires résilients face au changement climatique dans cinq villages de la région de la Boucle du Mouhoun. Des communications ont été inscrites au programme de l’atelier qui a réuni une trentaine de personnes. Ces participants étaient composés de représentants des villages et communes concernées par l’étude, de représentants des ministères en charge de l’agriculture et de l’environnement.
Inades-Formation Burkina met en œuvre depuis 2020 le projet d’accompagnement du repositionnement des vivres de souveraineté dans une dynamique de développement territorial pour une alimentation suffisante, saine et durable des populations au Sud du Sahara. Ce projet est également exécuté dans huit pays du réseau Inades-Formation. C’est dans le cadre de cette initiative qu’a été réalisée l’étude sur les systèmes de gouvernance territoriale face au changement climatique dans cinq (05) villages de la région de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso. Il s’agit de Passakongo, Bankorosso, Nounou, Tankui et Nana. L’étude a révélé les enjeux et défis de promotion des territoires résilients au changement climatique. Elle a permis aussi d’identifier et analyser les mécanismes favorables ou défavorables à l’adoption de normes en faveur de la gouvernance locale prenant en compte les défis de la résilience climatique.
L’atelier de restitution a été aussi l’occasion de partages de connaissances sur les questions de résilience au changement climatique et de gouvernance inclusive. Des communications ont été livrées par des personnes qualifiées sur ces sujets. Boubacar TRAORE, inspecteur des eaux et forêts, chef de service régional de l’économie verte et du changement climatique de la Boucle du Mouhoun a présenté une communication sur le thème « Changement climatique, effets et mesures d’adaptation et d’atténuation ». Il a fait l’état des lieux du changement climatique au Burkina Faso, présenté les causes et les conséquences de ce phénomène ainsi que les différentes mesures d’adaptation. A sa suite, ce fut au tour du représentant du ministère en charge de l’agriculture de s’entretenir avec les participants sur un modèle de village climato intelligent. Jules NANAN, agent de la Direction Générale du Foncier, de la Formation et de l’Organisation du Monde Rural (DGFOMR) a montré à travers l’exemple d’un village climato intelligent dans la province du yatenga les procédés et activités à mener pour être résilient face aux changements climatiques. « Je suis sûr qu’il est possible de faire face aux effets du changement climatiques pour peu qu’on emploie les moyens nécessaires pour s’adapter et atténuer les effets » a affirmé NANAN Jules. Les différentes communications ont suscité de l’intérêt de la part des participants. Sounanma SAMA représentant du village de Passakongo témoigne : « nous devons trouver les moyens de partager les connaissances acquises avec les autres au village. Grace à ce partage nous seront plus nombreux réellement à être conscients des dégâts causés par l’utilisation des pesticides ».
Le deuxième jour de l’atelier a été consacré des travaux de groupe. Ces travaux ont abouti à l’identification de système de gouvernance territoriale face au changement climatique. Les échanges en groupe ont également permis d’avoir une esquisse de plan d’actions pour la promotion de territoire résilient face au changement climatique pour l’ensemble des cinq (05) villages. Au sortir de l’atelier, ce sont des participants satisfaits et reconnaissants à Inades-Formation Burkina pour les acquis des deux jours de rencontres. « Nous sommes heureux de l’occasion que nous avons eue de prendre part à cet atelier. Nous avons mieux compris l’intérêt de prendre soin de nos terres pour améliorer notre productivité et protéger notre milieu de vie » s’est réjouis Djénéba ZOUNOU du village de Passakongo. A la suite de cet atelier, Inades-Formation Burkina sera dans les cinq villages concernés par l’étude pour élaborer un plan d’action définitif avec l’ensemble des populations.