Inades-Formation Burundi sensibilise les acteurs de l’Agriculture Familiale sur les enjeux de la célébration de l’AIAF 2014

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Inades-Formation Burundi a animé des ateliers régionaux le 23 Septembre 2014 en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage et d’autres organisations de la société civile engagées dans la promotion de l’Agriculture Familiale.

Le 23 septembre 2014, quatre (4) forums régionaux sur l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale ont été animés conjointement par les cadres du Ministère de l’agriculture et de l’élevage et les organisations de la société civile, notamment : Inades-Formation Burundi, FORSC, ADISCO, ACORD Burundi, OAG, FOPABU, CAPAD, PARCEM, CNAC, UCODE/AMR, AEPV et le RESEAU Burundi 2000 Plus.

Lire les recommandations des Forums


Les participants et l’objectif des forums


Participants à l'un des forums régionaux sur l'AIAF 2014 {JPEG}

Ces forums ont réuni les différents intervenants du secteur agricole, à savoir les agents administratifs au niveau provincial et communal, les Directeurs Provinciaux de l’Agriculture et de l’Elevage (DPAE), les représentants des organisations d’appui, les représentants des producteurs agricoles, les représentants des éleveurs et des pêcheurs. Toutes les provinces du Burundi y ont pris part. Ce sont :

  • Ngozi pour les provinces du nord (Kirundo, Ngozi, Kayanza, Muyinga),
  • Gitega pour les provinces du centre et de l’Est (Gitega, Karusi, Mwaro, Ruyigi, Cankuzo)
  • Bujumbura pour les provinces de l’ouest (Bujumbura, Bubanza, Cibitoke et Muramvya)
  • Makamba pour les provinces du sud (Bururi, Makamba et Rutana).


L’objectif des forums était de sensibiliser le plus grand public possible sur les enjeux de la célébration de l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale 2014 dont le thème « Nourrir le monde, soigner la planète » et sur l’importance de l’agriculture familiale. C’était aussi une occasion de recueillir les avis des différents acteurs sur les défis auxquels fait face l’agriculture familiale burundaise et de faire des propositions de solutions possibles.


Les messages véhiculés

Les animateurs ont expliqué le concept d’agriculture familiale, en s’appuyant sur plusieurs définitions données par les différentes organisations internationales comme l’ONU, FAO, CIRAD, OXFAM, ROPPA, Forum Rural Mondial. Ils ont montré que toutes ces définitions convergent pour dire que l’AF est celle basée sur la culture et la propriété d’une famille qui est (la famille) le premier niveau de gestion, de prise de décision et de modèle pour développer l’économie et la survie de notre planète. L’agriculture familiale est donc basée sur les liens profonds entre la propriété foncière et la famille qui l’exploite. Elle ne se définit ni par rapport à la taille de l’exploitation, ni par rapport à la rentabilité, ni même par rapport aux outils utilisés comme certains de ses détracteurs semblent l’expliquer.


Inades-Formation aux côtés d'autres orateurs des forums régionaux sur l'AIAF 2014 {JPEG}Les animateurs sont également revenus sur l’importance de l’agriculture familiale dans le monde où elle fait vivre environ 1,5 milliard de la population et fournit plus de 70% de la production agricole mondiale. Toutefois, l’on remarque que certains états ne soutiennent pas le secteur agricole basé sur l’AF.


Ils n’ont pas oublié de signaler les avantages de l’agriculture familiale, notamment, son rôle de principal pourvoyeur d’emplois dans les pays en voie de développement, sa rentabilité et sa compétitivité face à l’agriculture commerciale, parce qu’elle utilise une main d’œuvre familiale moins chère et une quantité limitée d’intrants externes. Ses capacités d’amortir les risques et chocs liés aux aléas climatiques et à la hausse des prix afin d’assurer la sécurité alimentaire des populations et du pays ont été mentionnées. Elle constitue enfin un réservoir important en matière de savoirs locaux, de semences et de races parfaitement adaptés au milieu et résistantes aux maladies et aux aléas.


L’agriculture familiale est, au Burundi, comme dans la plupart des pays du monde le pilier du développement, car elle est la base de la lutte contre la faim et la pauvreté dans les familles. C’est cette agriculture qui nous a fait grandir et qui constitue ainsi la base de la vie des citoyens.


L’historique de la naissance de l’idée d’une année internationale de l’agriculture familiale (AIAF) a été brossé. L’idée a commencé en 2008 où plus de 360 associations de soutien des cultivateurs, pêcheurs et éleveurs issues de plus de 60 pays ont initié une campagne de soutien à l’année internationale de l’AF. Comme résultat, l’ONU, lors de sa 76ème assemblée générale, a voté la résolution 66/222 du 22 décembre 2011 déclarant l’année 2014 « Année Internationale de l’Agriculture Familiale »


Les résultats des forums


Un groupe de travail {JPEG}Les forums ont fait ressortir les objectifs et les résultats attendus de l’année Internationale de l’agriculture familiale 2014 dans le contexte burundais. Ce sont :

  • la mise en place de projets pour soutenir l’AF ;
  • le soutien des associations agro-pastorales, en plaidant en leur faveur auprès des bailleurs de fonds et des décideurs ;
  • la sensibilisation de la population sur l’AF et le rôle de la femme dans l’AF ;
  • la lutte contre l’exode rural en créant de petits projets pour les jeunes agriculteurs ;
  • le soutien des lois internationales sur le commerce responsable d’une production agricole saine ;
  • le plaidoyer pour la promotion de la recherche basée sur l’AF ;
  • la création et le soutien des réseaux des associations des producteurs solides ;
  • le plaidoyer pour le respect des accords de Maputo ;
  • la mise en place des lois concertées où le petit agriculteur et éleveur est consulté, avant leur adoption.


Les forums ont permis de déceler les principaux défis qui assaillent l’AF burundaise. Les participants ont alors formulé des recommandations à l’endroit des différents acteurs du secteur agricole, pour faire face à ces défis.


Les Principaux défis identifiés  :

  • Accès très limité aux semences de qualité,
  • Faible financement du secteur agricole en faveur des exploitants agricoles familiaux,
  • Accès à la terre et la gestion foncière,
  • Recherche agricole non suffisamment participative,
  • Encadrement agricole de proximité mal assuré,
  • Changements climatiques engendrant une forte baisse de la production,
  • Insuffisance des infrastructures de valorisation des produits agricoles,
  • Faible accès aux marchés rémunérateurs,
  • Faible capacité des exploitants familiaux.

Séance de restitution {JPEG}


Des Recommandations ont été faites au gouvernement, aux Organisations des producteurs agricoles, aux producteurs, aux organisations d’appui et ONGs. Lire les recommandations ici

Les défis et les recommandations seront intégrés dans le document officiel à adresser aux autorités.


Rappelons que le souci ultime de ces forums était de toucher le plus de monde possible, afin de les sensibiliser sur l’Agriculture Familiale pour la soutenir, l’aimer et la faire aimer, la développer pour qu’elle joue pleinement son rôle, tant au niveau national qu’à l’échelle planétaire.


Il faut noter que depuis 5 ans, le Forum des organisations des producteurs agricoles du Burundi (FOPABU) organise chaque année un forum national pour réfléchir sur les principales préoccupations des producteurs agricoles du pays. A l’issu de ces forums régionaux, il s’est dégagé des préoccupations des producteurs qui reviennent et sur lesquelles les différents intervenants devraient se pencher le plus tôt possible. Il s’agit de :

• L’accès aux semences de qualité, • La participation des OP dans le processus de recherche, • La mise en place d’un fonds de financement agricole, • Le renforcement des capacités des producteurs, • L’amélioration de l’encadrement des producteurs. Des efforts devraient être fournis par les décideurs, pour accorder, particulièrement, plus d’attention à ces préoccupations, afin d’assurer la promotion de l’agriculture familiale et faire reculer la faim et la pauvreté de la population burundaise.

En savoir plus sur les recommandations.

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1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

Projet ACF-AO

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Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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