Inades-Formation RD Congo , emboitant le pas au SG, Inades-Formation Côte d’Ivoire et Inades-Formation Burkina, a procédé au lancement de la campagne « Conscience AlimenTerre ». C’était le vendredi 16 juillet dernier à Kinshasa en présence d’autorités administratives, partenaires et producteurs.
Devant un public composé de diverses catégories sociales, notamment des élus locaux, des autorités ministérielles, des partenaires techniques et financiers, des organisations paysannes, de consommateurs, etc. Inades-Formation RD Congo a procédé le vendredi 16 juillet 2021 au lancement de la campagne « Conscience AlimenTerre ».
Cette campagne couvre l’ensemble du réseau Inades-Formation et vise à contribuer à la concrétisation, dans les pays africains, du droit des populations à une alimentation suffisante, saine et durable, à travers une citoyenneté alimentaire accrue et une veille active au respect des obligations des Etats en la matière, avec un accent sur les droits des personnes et des groupes les plus vulnérables.
Elle entend spécifiquement d’une part éveiller les consciences sur l’importance des choix alimentaires et éduquer les populations à la citoyenneté alimentaire pour le droit à l’alimentation et d’autre part interpeller les producteurs et les décideurs sur la nocivité des intrants chimiques de synthèse agricoles en vue d’une réduction de l’utilisation de ces intrants chimiques au profit de pratiques agroécologiques.
Patronné par le ministère de l’Agriculture,et parrainné par le directeur pays du FIDA, le lancement a été l’occasion pour le Directeur du Bureau d’Inades-Formation RD Congo, de présenter les objectifs de l’institution et les enjeux de la campagne au public. A l’instar de Didier Drogba en Côte d’Ivoire, l’artiste musicien Jean Goubald Kalala, ambassadeur de la campagne en RDC a pris part au lancement.
Un panel pour mieux faire comprendre les enjeux de la campagne
Trois présentations ont été faites au cours du panel qui a suivi la cérémonie officielle d’ouverture, pour permettre aux participants de bien mesurer l’ampleur des dangers des pesticides et fertilisants chimiques de synthèse
La première présentation a porté sur les résultats de l’étude sur la règlementation, l’approvisionnement et l’utilisation des intrants agricoles chimiques en RDC. Une étude réalisée par le Président du Conseil d’Administration d’Inades-Formation RD Congo et présentée pour la circonstance, par le chef d’antenne Inades-Formation à Kasaï, M. Yves Mbala.
La deuxième présentation a été faite par le Professeur Lele Bonaventure de l’Université de Kinshasa, à la faculté d’agronomie sur les effets de l’utilisation intensive des intrants agricoles sur le sol et l’environnement. Il a expliqué comment les intrants chimiques de synthèses (pesticides, fertilisants, herbicides…) polluaient les sols, l’eau, l’air, les plantes, les animaux, les insectes, l’homme, etc. en précisant leur conséquence. La biodiversité est vraiment menacée.
Le professeur Théophile Mbemba de la faculté des Sciences à l’Université de Kinshasa, a dans une troisième présentation, abordé les effets de l’utilisation intensive des intrants agricoles chimiques (pesticides) sur la santé humaine. Ainsi, il révèle que la consommation régulière des aliments contenant des résidus de pesticides, entraîne l’accumulation de toxiques et expose la population à l’intoxication chronique. De même, les effets de l’exposition chronique aux pesticides dangereux entrainent des malades telles que : la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, les troubles endocriniens, les troubles du développement et la stérilité.
Face à tous ces dangers auxquels les intrants chimiques de synthèse exposent les humains et l’environnement, plusieurs recommandations ont été faites par les présentateurs et Inades-Formation.
Ils préconisent la réduction progressive des intrants chimiques de synthèse, un contrôle renforcé de la qualité des intrants chimiques et de leur bonne utilisation, l’adoption de politique agricole orientée vers l’agroécologie, etc.
Pour Inades-Formation, chaque citoyen doit également veiller au respect de son droit à l’alimentation, un droit fondamental reconnu par les Etats et l’ONU. Un droit qui implique le droit à une alimentation saine, c’est à dire une alimentation qui garantit la santé et l’équilibre du consommateur.
En cela le citoyen a lui-même un rôle à jouer puisque ses choix alimentaires privilégient tel ou tel système alimentaire. D’où le slogan de la campagne : l’alimentation est un droit et manger, un vote.
Alors votons pour des systèmes alimentaires qui préservent notre santé et protègent la planète.
L’alimentation est un droit et manger un vote.