Notre méthode d’intervention

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Notre approche d’intervention

Evolution de notre approche d’intervention

Depuis sa création, Inades-Formation fait un effort constant d’adaptation de ses services au rythme des évolutions et mutations permanentes du monde rural africain et des stratégies changeantes de ses acteurs. Dans les années 60, le défi était prioritairement technologique, pour un public composé d’adultes ruraux, paysans, animateurs et encadreurs du monde rural. L’emblème de tous les efforts fournis à cette époque était le livret rouge d’Agriculture, administré, à travers les cours par correspondance. Chaque cours était bien pensé depuis le contenu jusqu’aux méthodes d’accompagnement des inscrits, dans un effort constant d’apporter les connaissances et les savoir-faire, nécessaires à la mise en œuvre des activités des apprenants. Pendant une vingtaine d’années, ces cours ont soutenu efficacement l’accès de nombre de paysans africains aux méthodes et techniques de production agricole. La renommée de ces cours a franchi les limites du continent africain, puisque vers la fin des années 1970, la FAO a financé leur traduction dans d’autres langues.

Au début des années 80, l’organisation du monde rural est devenue le défi majeur à relever. Encore pendant une vingtaine d’années, le rôle des paysan(ne)s et de leurs organisations dans le développement sera à l’ordre du jour, avec des variantes sur :  » démocratie et développement, genre et développement, et accès des femmes aux moyens de production et aux produits de l’exploitation agricole familiale « , etc. Ainsi, l’approche par projet et l’approche par programme d’intervention intégré aux projets des bénéficiaires (APFI) ont étés initiées et utilisées pour :

  • systématiser la prise en compte des besoins des demandeurs de formation et organiser ces formations de manière plus cohérente et
  • tenir compte des facteurs autres que la formation.

Alors, il fallait un projet paysan dans lequel s’intègre un programme de formation. Les années 90 connaîtront un accent particulier sur la place des ruraux dans le développement national en termes de pouvoir paysan, avec une dimension politique affirmée. Il est apparu clairement qu’au-delà des techniques de production, les acteurs ruraux avaient besoin des solutions multiformes, face aux défis du développement qui se posent à la fois en termes économique, politique, social et culturel. Cela impliquait aussi une bonne compréhension des influences internationales sur les problèmes localement vécus.

Le renforcement du pouvoir paysan est devenu depuis lors une tâche maillon dans les actions d’Inades-Formation pour un développement durable choisi par les paysans et paysannes organisés pour la prise en charge de leur destin. Ainsi est ouvert un vaste chantier de recherche et d’expérimentation favorisant l’émergence de nouveaux domaines d’intervention dont : décentralisation et développement local, financement du monde rural, entreprenariat rural, filière agricole, communication paysanne, gestion durable des ressources naturelles, etc. Il y a eu aussi l’émergence de nouveaux publics comme les collectivités décentralisées, les communes rurales, les populations urbaines défavorisées, les communautés villageoises etc.

En conséquence, Inades-Formation va officiellement s’interroger sur son projet sociopolitique et son approche de développement, en lien avec les évolutions du monde rural. Les premiers résultats de cette réflexion ont été consacrés en 1995 par deux résolutions de l’Assemblée générale, tenue à Yaoundé au Cameroun, marquant ainsi la naissance d’une nouvelle approche de développement : l’Accompagnement des Dynamiques Organisationnelles Paysannes (ADOP).

L’approche ADOP et ses principes

L’ADOP est une approche de développement qui consiste à stimuler et accompagner un processus de changement social, économique et politique, co-initiée avec les paysans et que les paysans gèrent et contrôlent, devant aboutir au renforcement de leur pouvoir dans la société (empowerment).

L’hypothèse fondamentale à la base de cette approche est que  » le pouvoir des paysans ne peut être durablement renforcé que si la capacité de réflexion et de prise d’initiative de ceux-ci est reconnue, valorisée et renforcée « . En d’autres termes,  » le changement durable ne peut s’obtenir sans que les paysannes et les paysans deviennent les architectes et les bâtisseurs de leur devenir social, économique et politique « . L’ADOP repose sur des principes découlant des valeurs et de la mission sociale d’Inades-Formation. Ces principes, qui se complètent entre eux, constituent les fondements ou les conditions essentielles de réussite de l’approche. Ces principes sont les suivants :

Le paysan au centre

Ce principe remet en cause la logique du développement rural, selon laquelle, les paysannes et paysans sont toujours les récipiendaires des projets conçus de l’extérieur et auxquels on suscite leur contribution. Bien au contraire, les paysannes et les paysans doivent être les principaux acteurs (architectes et bâtisseurs) de leur devenir social, économique et politique. Ils doivent être des auteurs/co-auteurs et promoteurs/co-promoteurs des initiatives de développement. Ainsi, les programmes de développement doivent être articulés autour d’une vision socio-économique et politique que les paysans eux-mêmes se donnent. Ils sont alors les véritables propriétaires des initiatives de changement.

L’accès aux ressources stratégiques et leur contrôle

L’accès aux ressources stratégiques et leur contrôle par les populations rurales est une nécessité incontournable dans une perspective de développement durable. En effet, les paysans et paysannes ne peuvent mettre efficacement en œuvre leurs projets de développement, sans avoir accès aux ressources stratégiques et productives que sont : les ressources naturelles, les ressources financières, l’information, le savoir et le savoir-faire.

Le renforcement des capacités des paysans et paysannes

Pour que les paysans/paysannes et leurs organisations puissent initier, gérer et contrôler des processus de changement social, économique et politique, il leur faut avoir les aptitudes à exercer des fonctions, résoudre des problèmes, fixer et atteindre leurs propres objectifs. C’est pourquoi, dans l’approche ADOP un accent particulier est mis sur le renforcement des capacités des paysans/paysannes et de leurs organisations. Pour ce faire, l’accompagnement des DOP se fait dans une démarche de Recherche-Action Formation (RAF).

La démarche de Recherche-action-formation met l’accent sur l’action comme source d’apprentissage mutuel. Chaque action que les paysannes et paysans entreprennent constitue un lieu d’apprentissage par excellence.

Le partenariat

La mise en œuvre des projets et programmes de développement des paysans/paysannes et de leurs organisations demande très souvent plus de ressources que les efforts locaux ne peuvent apporter. C’est pourquoi, il est nécessaire de faire jouer la solidarité et faire appel au concours des partenaires externes en complément aux efforts endogènes, en vue de stimuler un processus durable de changement socio-économique et politique dans le monde rural.

L’équité entre les catégories sociales

Les rapports de pouvoir et l’équité entre les catégories sociales (hommes/femmes, les catégories les plus fragiles de la société, etc.) doivent nécessairement être pris en compte dans toute initiative d’accompagnement des dynamiques paysannes.

La flexibilité institutionnelle

Le travail dans une démarche RAF exige une souplesse institutionnelle, tant au niveau d’Inades-Formation, des organisations paysannes que des autres partenaires. Elle donne lieu à des réajustements, des réorientations de plans d’action, des modifications de programmes et des révisions de budgets qui ne peuvent se réaliser sans la flexibilité institutionnelle. Celle-ci est indispensable, aussi bien au niveau de la programmation, du financement des actions, qu’au niveau de leur exécution.

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Projet ABCD2

Projet ABCD-Un élève un arbre COP28

1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

Projet ACF-AO

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1. Titre du projet

Projet action climatique féministe – Afrique de l’ouest ACF-AO

2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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