Promotion des bio intrants : les résultats de l’expérimentation scientifique sur le compost liquide présentés 

R-Article 2_Docteur Hamadou Sigué a principalement présenté aux participants les objectifs, la methodologie, les résultats de l'expérimentations

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Inades-Formation Burkina a organisé le 26 octobre 2022 à Korsimoro une séance de restitution des résultats d’une expérimentation concernant les effets du biofertilisant appelé couramment « compost liquide » sur les cultures de tomate et l’oignon. Cette expérimentation a été menée à Korsimoro, province du Sanmatenga, région du Centre-Nord du Burkina, avec l’appui de Brooke Afrique de l’Ouest.

 

« Evaluer et documenter scientifiquement les performances agronomiques et économiques du compost liquide » telle est la mission confiée au Docteur Hamadou Sigué par Inades-Formation Burkina. « Après un certain nombre d’années de promotion du compost liquide auprès des producteurs, nous avons voulu marquer un arrêt pour évaluer et documenter scientifiquement les effets de ce fertilisant naturel local pour le rendement et ses avantages du point de vue économique » a précisé Isidore Della, Directeur d’Inades-Formation Burkina. L’expérimentation a été menée en milieu paysan durant trois mois sur des plants de tomate et d’oignon avec la participation de six producteurs maraichers. La parcelle ayant servi à l’expérimentation se trouve dans un périmètre maraicher situé à l’est de la commune de Korsimoro. Docteur Hamadou Sigué a été assisté dans le processus de l’expérimentation par l’agent d’agriculture de la localité et de deux animateurs endogènes d’Inades-Formation Burkina.

Le Président de la délégation spéciale de la commune de Korsimoro était présent à donné le ton de l’atelier de restitution des résultats de l’expérimentation

L’expérimentation a consisté à mettre en concurrence l’engrais liquide avec trois autres niveaux de fertilisations à savoir : le NPK, le compost solide et le niveau zéro fertilisant. Trois blocs ont été constitués pour les tests sur les spéculations d’oignon et de tomate. Chacun des blocs a fait l’objet de cinq niveaux de fertilisation. Pour le niveau 1, le biofertilisant liquide a été dilué à 10% ; il a été dilué à 15% pour le niveau 2. Au niveau 3, c’est le compost solide qui a été utilisé. Quant au niveau 4, le test a été effectué avec l’engrais chimique NPK. La niveau 5 a été sans apport de fertilisant

Il est ressorti de l’exposé du Dr Sigué à la restitution de Korsimoro que l’analyse coût/avantage a distingué le biofertilisant liquide dilué à 15% comme la formule qui donne le meilleur résultat en matière de fertilisation comparativement aux autres fertilisants utilisés dans l’expérimentation. Et le Dr Sigué de conclure : « le biofertilisant liquide est susceptible d’être recommandé aux maraîchers producteurs de tomate et d’oignon ».

Une productrice ayant déjà utilisé le compost liquide dans son champ et qui était présente à la séance de restitution s’est déjà montrée convaincue en avançant ces propos : « Le compost liquide est un produit très utile pour les producteurs. Sa production ne nécessite pas de l’argent. Il est fait à base d’éléments dont nous disposons facilement, comme les feuilles d’arbre, les déjections d’animaux, etc. » Elle ajoute : « Nous remercions Inades-Formation Burkina de nous avoir mis sur cette voie ». La séance de restitution a réuni des producteurs, des représentants des services techniques de l’agriculture et de l’environnement de la localité, le président de la délégation spéciale de la commune de Korsimoro.

 

Inades-Formation Burkina a initié l’expérimentation sur le « compost liquide » dans la perspective de la promotion du passage à l’échelle dans l’utilisation du compost liquide comme une alternative aux intrants chimiques.  Cela se fera avec des producteurs qui, une fois convaincus des avantages de ce fertilisant, le produiront et le commercialiseront. « Nous souhaitons que cette expérimentation ne soit pas juste un plus à la documentation existante mais qu’elle serve de façon concrète la cause de l’agroécologie » a indiqué le Directeur d’Inades-Formation Burkina.

 

Patrice DA

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Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

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Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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