Troisième édition des Assises sur le foncier en Côte d’Ivoire : l’extrémisme violent au cœur des débats

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Du 14 au 15 décembre 2022, les membres de la plateforme ALERTE-Foncier ont tenu, pour la troisième année consécutive, les assises nationales du foncier rural en Côte d’Ivoire. L’activité s’est déroulée à l’espace Latrille Events sis à Abidjan -II Plateaux et a permis aux participants d’échanger sur l’extrémisme violent en lien avec l’exploitation des terres .

La 3è édition des assises sur le foncier rural en Côte d’Ivoire a été organisée par ALERTE-Foncier  en partenariat avec Inades-Formation, le Laboratoire Juridique du foncier de l’Université Alassane Ouattara (LAJFO-UAO) et l’Agence Foncière Rurale (AFOR).

L’expansion du spectre de l’extrémisme violent plane sur la Côte d’Ivoire; en témoignent des incidents antérieurs.  C’est pourquoi, la plateforme ALERTE-Foncier a souhaité ouvrir un débat citoyen sur les problématiques et les dynamiques foncières rurales en lien avec l’expansion de l’extrémisme violent, dans toutes leurs diversités, les décloisonner et les associer aux enjeux nationaux de cohésion sociale afin d’aider les autorités politiques à mieux apporter des solutions à la question.

Cette édition 2022 des assises sur le foncier rural en Côte d’Ivoire, qui a durée du 14 au 15 décembre, a donc eu pour thème « L’extrémisme violent et l’exploitation des terres ». 

Les résultats de cette réflexion inclusive seront adressés aux autorités ivoiriennes qui travaillent à la recherche d’une paix sociale et durable, particulièrement dans les zones rurales.

Divers acteurs institutionnels et non institutionnels ont pris part à ces assises parmi lesquels, nous pouvons citer,  les représentants du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du développement rural ; du Ministère d’Etat, Ministère de la défense, du Ministère des Affaires étrangères, du Ministère de la Justice, de l’AFOR, du maire de Cocody ; les chefs traditionnels ; des enseignants-chercheurs dont ceux du LAJFO ; les représentants de diverses organisations de la Société civile.

Les allocutions d’ouverture montrant la pertinence du choix du thème

A l’entame des assises, durant la cérémonie d’ouverture, M. BARIDOMO Pascal, Chargé de plaidoyer à Inades-Formation, représentant le Secrétaire général d’Inades-Formation a remercié les différent partenaires et institutions associés et participants à ces assises ainsi que les participants.

Il a présenté la pertinence de la thématique retenue pour ces assises, en insistant sur le contexte international et son caractère géopolitique en rapport avec la terre et les ressources qui s’y trouve. Dans ses propos, il a soutenu que « le phénomène d’extrémisme violent est devenu une préoccupation planétaire en quelques années… ce phénomène se lie aujourd’hui à l’accès à la terre et aux ressources naturelles. Ainsi dans tous les États, la question de l’accès à la terre et aux ressources est devenue une véritable poudrière sociologique et politique, en raison de l’enjeu majeur qu’elle représente pour l’économie, l’habitat, l’agriculture, l’élevage, le pastoralisme, la foresterie, les ressources en eau, les mines, etc. ».

A sa suite, Mme Aline AKA-LAMARCHE, Directrice du LAJFO et coorganisatrice de l’évènement a relevé les enjeux fonciers en rapports avec l’extrémisme qu’elle qualifie d’une lutte pour la conquête du pouvoir. Elle a poursuivi en précisant que le contexte de pauvreté des populations les met dans une situation de vulnérabilité et de fragilité face à l’expansion de l’extrémisme. Enfin, elle invite les pouvoirs publics à aller au-delà des décisions, pour poser des actions permettant d’éloigner ce phénomène des frontières ivoiriennes.

M. N’GUESSAN Koffi Rodrigue, représentant du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MEMINADER), a reconnu, pour sa part, que le domaine foncier rural, eu égard à la forte pression qui pèse sur elle et les violences qui en découlent, constitue un terreau fertile pour l’extrémisme violent en Côte d’ivoire.  Ce domaine représente près de 70% du territoire national et avec 8576 villages et environ 50% de la population ivoirienne. Il est donc du devoir du MEMINADER de rendre ce terreau stérile au terrorisme. Ce qui nécessite la lutte contre la pauvreté en milieu rural et la sécurisation foncière rurale.

 

Des panels avec des experts pour renforcer la compréhension du phénomène de l’extrémisme violent et ses rapports au foncier

Les deux journées des assises ont été remplies par des panels et présentations sur plusieurs sous-thème. Au total une présentation inaugurale et 5 panels ont permis aux participants de mieux cerner les contours et implications de l’extrémisme violent.

Dans sa présentation inaugurale qui a porté sur le thème « Extrémisme violent et occupation territoriale : de l’idéologie à la géopolitique de l’espace vital », le Dr FLAN MOQUET, enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara, a procédé à une clarification conceptuelle ; la description du processus de radicalisation ; la présentation de l’idéologie ; la géopolitique de l’espace vital ; et les impacts de l’extrémisme violent sur le foncier.

L’extrémisme violent est rattaché à d’autres mots, notamment celui de la radicalisation qui est le fait de fonder le comportement d’un individu sur certaines croyances, certaines valeurs. C’est le processus par lequel un individu finit par adopter un comportement violent fondé sur des motifs religieux, ethniques, politiques, etc.

   

Les panels, animés par d’éminents panélistes, ont abordé les questions suivantes en lien avec l’extrémisme violent et la gestion des terres : les « réponses des politiques publiques face à l’extrémisme violent ; les dynamiques socio-spatiale du phénomène » ; les enjeux de la maitrise des ressources foncière et minière ;  les moyens d’actions et les risques.

Des témoignages de chefs de villages, victimes des actions d’extrémisme violent ont également été partagés.

Notons qu’une première partie des assises a consisté en des fora dans les régions du pays pour recueillir les avis, témoignages et propositions des populations rurales. Ces fora se sont déroulés dans les localités le long de la frontière Burkina Faso-Côte d’Ivoire : les départements de Téhini dans la région du BOUNKANI, de Kong dans la région du TCHOLOGO et dans les localités le long de la frontière Mali-Côte d’Ivoire : Tingrela dans la région du PORO, la région de la BAGOUE et Bouaké, dans la région du GBEKE.

La synthèse de ces fora a été présentée dans le panel spécial avant de passer aux échanges sur le contenu technique à remettre aux autorités compétentes.

 

De ses assises, il ressort diverses propositions et recommandations faites aux différents acteurs au niveau sécuritaire, économique et social pour contrer l’extrémisme violent et ses causes.

Les participants ont félicité les organisateurs  pour ces assises qui leur ont permis d’en apprendre beaucoup sur l’extrémisme violent et la gestion du foncier en Côte d’Ivoire. Ils ont exhorté le gouvernement à prendre en compte les différentes recommandations.

Source: www.alertefoncier.org

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Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

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Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

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Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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