Portrait: Le Professeur Sanou, premier PCA d’Inades-Formation Burkina, un associé de longue date

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Monsieur Fernand Sanou est le premier Président du Conseil d’Administration (PCA) d’Inades-Formation Burkina.  Philosophe et sociologue de formation, il a le grade de Profes­seur d’Université.  En septembre 2018, il aura 72 ans. Il est retraité de l’Université de Ouagadougou depuis 2009. Veuf et père de trois enfants, cet originaire de Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, est arrivé à Inades-Formation Burkina au milieu des années 1980.

 

Parlant de son adhésion à Inades-Formation Burkina, le Professeur Sanou se souvient : « C’est Madame Ouédraogo Fati qui m’a amené à Inades où elle militait depuis un certain temps avec le Père Jésuite De Loisy ». Arrivé dans cette structure, il est resté membre associé pendant dix ans, de 1985 à 1995. Inades-Formation Burkina à cette époque était un Bureau/éta­blissement avec comme organe dirigeant un conseil de gestion. Quand en 1995, l’association nationale d’Inades Formation Burkina est officiellement créée, Fernand Sanou est élu pré­sident du conseil d’adminis­tration. Il restera à ce poste jusqu’en 2001. Pendant qu’il était président du conseil d’administration d’Inades-Formation Burkina, Fernand Sanou est élu président du conseil d’administration du réseau Inades-Formation (association Internationale Inades-Formation)  en 1998. Conformément aux statuts qui fixent le nombre de mandats à deux de trois ans chacun, le profes­seur d’université restera PCA de l’association internationale Inades-Formation  de 1998 à 2004.

« Promouvoir le développement intégral de tout l’homme et de tout homme, particulièrement les plus défavorisés » telle est la philosophie d’Inades-Formation. Fernand Sanou nous rappelle que cette philosophie est « tirée de la doctrine sociale de l’Eglise catholique ». Il indique : « C’est une philosophie qui nous animait et nous anime toujours ». Aux postes de responsabilité d’Inades-Formation au niveau national et international, le Professeur Sanou dit avoir particulièrement apprécié que cette structure soit passée d’une démarche de formation, c’est-à-dire de trans­mission de connaissances à une approche dite des dynamiques organisationnelles paysannes (ADOP) dans les années 90. Cette approche reconnait et valorise les connaissances et expériences des paysans. Il souligne également : « Je garde aussi comme souvenir marquant, la capacité d’Inades-Formation à se remettre en cause en termes de mobilisa­tion des ressources nécessaires, pour mener nos activités. (…) Inades a lancé un programme d’autonomisation des res­sources financières à travers ce qu’il a appelé Fonds Africain d’Appui au Développement Ru­ral (FONDAFRICA) ».

Fernand Sanou a contribué à la réalisation d’études prospectives, pour Inades-Formation Burkina sur la période 2012-2020 et pour Inades-Formation International sur la période 2010-2025. Actuellement, en tant qu’associé d’Inades-Formation Burkina, cet universitaire à la retraite participe à des réflexions et à des études initiées par la struc­ture. Il indique : « j’ai participé à certaines études sur les OGM, sur les stratégies de souve­raineté alimentaire grâce à l’agriculture familiale, sur la dynamisation de la vie associative, la charte des valeurs, etc.».

Aujourd’hui, cet associé de longue date d’Inades-Formation Burkina est fier de cette structure et de l’ensemble du réseau Inades Formation. Il trouve que l’institution est une organisation de référence assise sur un socle solide. De son point de vue, la phi­losophie d’Inades-Formation est plus que d’actualité et son engagement aux côtés du monde rural est plus que fondé au regard de la persistance voire de l’aggravation des difficultés vécues par cette importante couche de la population. « Je suis également fier d’Inades-Formation Burkina et du réseau Inades Formation pour son combat pour la biodiversité, contre l’expansion des OGM. L’arrêt ces temps-ci de la culture du coton Bt défendue par Monsanto depuis 2004 au Burkina Faso sonne comme une victoire pour l’association », nous dit-il. Il poursuit : « Le nouveau paradigme adopté par l’association internationale Inades-Formation , à savoir, la promotion du Bien commun à laquelle l’économie, le développement doit contribuer et non l’inverse, est un excellent paradigme pour recadrer ce que je considère comme une dérive économique de notre monde actuel ».

 

Pour une meilleure performance d’Inades-Formation, le Professeur Sanou estime qu’il faut une plus grande implication des associés dans l’animation de la vie associative, au-delà des ateliers annuels de réflexion thé­matique. Pour lui, Inades-Formation Burkina devrait également travailler à se faire mieux connaitre du public burkinabé et contribuer ainsi à mobiliser davantage pour la cause du monde rural.

D’après ses proches, Fernand Sanou est quelqu’un de particulièrement serviable. Les principales valeurs auxquelles cet ancien séminariste est attaché sont la justice et la solida­rité. Il n’aime pas le travail inachevé. Sa­muel Somda, le chef de Service Appui Pé­dagogique d’Inades-Formation Burkina a été un étudiant de Fernand Sanou au­tour des années 1980. Il trouve que le pre­mier PCA d’Inades-Formation Burkina est un intellectuel remarquable depuis de longues dates. « Il est influent du point de vue de ses idées » nous confie Samuel Somda.

La lecture est pour Fernand Sanou aussi bien une occupation qu’un loisir. La bibliothèque qu’il a constituée depuis sa première année d’université en 1965 compte aujourd’hui environ 5000 livres. Bien qu’à la retraite, il continue à dispenser des cours et assurer le suivi des travaux de recherche d’étudiants. Il a aussi des consultations qui représentent pour lui « une sorte de loisirs et d’adjuvant financier ». Celui qui considère que « le monde sera solidaire et fraternel ou ne sera pas » encourage Inades-Formation à persévé­rer dans son entreprise, à embrasser fort la philosophie du développement intégral, ce­lui de tout l’homme et de tout homme.

 

 

Patrice DA

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Projet ABCD2

Projet ABCD-Un élève un arbre COP28

1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

3. Objectif général

Contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, à travers la promotion à grande échelle des expériences locales et des mesures politiques concertées relatives aux mécanismes d’adaptation, d’atténuation et de résilience des populations vulnérables, surtout les populations rurales en Afrique subsaharienne.

4. Objectifs spécifiques

  • Mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique
  • Soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés

5. Période de réalisation : Juin 2022 à novembre 2024

6. Zone de réalisation / d'intervention du projet

Le projet est réalisé dans 11 pays : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Kenya, RD Congo, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Tchad et Togo.

7. Partenaire financier

Agence Basque de Coopération et de Développement (ABCD)

9. Partenaires de mise en oeuvre

17 organisations de développement local, porteuses de projets qui dupliqueront dans les bonnes expériences capitalisées dans la phase 1 du projet. Elles ont été sélectionnées sur la base des critères d’évaluation d’efficacité, efficience, pertinence, durabilité et équité basée sur le genre, suite à un appel à projet lancé par Inades-Formation.

Liste des organisations et leurs projets

Pays

Organisation

Titre du projet

1

Burkina Faso

UGF-CDN

Renforcement de la résilience des femmes au changement climatique par la promotion des pratiques agroécologiques. Cas de la ferme agroécologique des femmes de l’Union des Groupements Féminins Ce Dwane Nyee (UGF/CDN), province du Sanguie Région du Centre Ouest Burkina Faso

2

Burkina Faso

Inades-Formation Burkina

Renforcement de l’écocitoyenneté par l’éducation environnementale des élèves de la commune de Arbollé dans la région du nord du Burkina Faso

3

Burundi

Inades-Formation Burundi

Promotion de l’éducation environnementale en milieu scolaire pour faire face au changement climatique

4

Cameroun

FAP NGO CAMEROON

Promotion of Community Initiatives to Protect Common Interest Resources in Cameroon

5

Côte d’Ivoire

CDD-CI

Un élève, un arbre pour lutter contre l’érosion côtière et la disparition des mangroves

6

RD Congo

UWAKI Nord-Kivu

Projet d’appui à la valorisation des semences paysannes dans les unions de Luofu, Kipese et Lubero en territoire de Lubero au Nord-Kivu / RDC. Inspiré de l’expérience de l’Union des groupements Naam de Koumbri au Burkina Faso

7

RD Congo

ACOSYF

L’éducation environnementale à la base pour répondre aux problèmes du changement climatique dans la Chefferie de Kaziba en RD Congo

8

Kenya

Inades-Formation Kenya

The scaling up of experiences developed by communities and the dynamics of school-based re-afforestation initiatives to address climate change in Kenya

9

Rwanda

RECOR Rwanda

Affordable solar pumps for small-scale irrigation, a revolutionary technology to help farmers increase their resilience capacity to climate change issues in Rwanda

10

Rwanda

Inades-Formation Rwanda

Démultiplication de la pratique de greffage des arbres fruitiers pour l’augmentation de la résilience au changement climatique des agriculteurs du district Bugesera

11

Sénégal

7A MAA REWEE

Projet de promotion de la conservation de l’agro-biodiversité par le renforcement des capacités et la documentation des variétés de semences locales au Sénégal

12

Tanzanie

Inades-Formation Tanzanie

Promotion of community seed banks for the conservation of agro-biodiversity through capacity building and documentation of local seed varieties in Kondoa and Chemba Districts of Dodoma Region, Tanzania”

13

Tchad

Inades-Formation Tchad

Promotion de banques de semences, Démultiplier l’Expériences de Seeds Savers Network /Kenya

14

Tchad

ATASANPE Tchad

Démultiplier le projet « Un élève, un arbre » développé par ACOSYF RD Congo

15

Togo

APAD International Togo

La gouvernance des espaces protégés : Cas des flancs de montagne à Agou au Togo

16

Togo

Inades-Formation Togo

Systèmes d’exploitation familiale intégrée continue et compétitive pour une résilience paysanne face au changement climatique dans la commune de Tchamba 2

17

Togo

JVE Togo

Gouvernance des systèmes semenciers locaux auprès des coopératives de femmes de la forêt classée d’Assimé pour la résilience climatique

Projet ACF-AO

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1. Titre du projet

Projet action climatique féministe – Afrique de l’ouest ACF-AO

2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

3. Contexte

Les changements climatiques menacent de faire basculer près d’un million d’ivoiriens supplémentaires dans l’extrême pauvreté, d’augmenter le risque de stress hydrique, avec de plus en plus de régions qui devraient voir plus de 10 % de leur population en pénurie d’eau, et d’augmenter la recrudescence des maladies associées à l’air et à l’eau parmi les populations sensibles (Contributions Déterminées au niveau National, CDN-COTE D’IVOIRE, mars 2022). Selon la Banque Mondiale, d’ici 2050, la Côte d’Ivoire sera confrontée à une augmentation de la température de deux degrés Celsius en moyenne, à une plus grande variabilité pluviométrique et une élévation du niveau de la mer de 30 cm le long du littoral (Banque Mondiale, 2018a).

Ces changements climatiques affectent tous les secteurs de développement. Cependant, les différences entre les hommes et les femmes dans leurs rapports avec leur environnement, les différences dans la composition des secteurs économiques et l’accès inégal aux ressources et aux prises de décision amplifieront les impacts des changements climatiques sur certaines catégories de population dont les femmes.

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est donc une réponse à cette réalité.

4. Objectif général

Renforcer l’adaptation aux changements climatiques des femmes rurales et autochtones et des jeunes dans les régions côtières et insulaires écologiquement sensibles en Côte d’Ivoire.

5. Objectifs spécifiques

  • Accroitre l’influence des femmes rurales et autochtones et des jeunes dans le plaidoyer politique sur le climat et dans la gouvernance des écosystèmes à forte biodiversité et vulnérables aux changements climatiques.
  • Accroitre l’adoption de solutions basées sur la nature telles que l’agroécologie, la protection et la restauration des écosystèmes et de la biodiversité, pour l’adaptation aux changements climatiques, par les femmes rurales et autochtones et les jeunes.
  • Renforcer la résilience climatique des femmes rurales et autochtones et des jeunes par l’autonomisation économique et la diversification énergétique.

6. Période de réalisation : 2023 - 2026

7. Public cible / bénéficiares: Jeunes 41 % & Femmes rurales et autochtones 59 %

8. Zone de réalisation / d'intervention du projet

Adiaké, Grand-Bassam, Jacqueville et Grand-Lahou.

9. Actions du projets

·       Diagnostic les obstacles et facteurs facilitant la participation active des groupes cibles dans les instances de décision de la gestion de biodiversité et du climat ;

·       Diagnostics participatifs réalisés par les instances locales sur la vulnérabilité climatique des écosystèmes et identification de mesures et stratégies d’adaptation sensibles au genre ;

·       Formations des femmes rurales et autochtones et les jeunes pour renforcer et maintenir leur participation dans les instances de décision ;

·       Formations des bénéficiaires sur les politiques climatiques et de conservation de la biodiversité ;

·       Formations des communautés participantes en développement des affaires, chaines de valeurs inclusives, gestion de coopérative, et mise en marché direct réalisées

·       Ateliers villageois de sensibilisation et de formation sur les mesures d’atténuation et d’adaptation favorisant la biodiversité et sensibles au genre réalisés dans les communautés participantes.

·       Plans de gestion et d’aménagement des écosystèmes conçus et mis en œuvre dans les communautés participantes.

·       Appui technique et financier aux communautés participantes pour la réalisation de pratiques agro écologiques résilientes au climat (micro-élevage, agroforesterie, maraichage, apiculture et ostréiculture) ; pour renforcer l’accès à l’eau productive, aux intrants et équipements agricoles ; pour l’installation de pépinières et reboisement des écosystèmes côtiers

·       Équipements solaires et éco énergétiques pour la production, la transformation et la conservation des aliments et formations sur l’utilisation et l’entretien des équipements

·       Mise en réseau des femmes et jeunes et plaidoyer

 

·       Appuis et renforcement des systèmes d’épargne et de crédit fournis aux groupements de femmes.

10. Partenaires techniques et financiers

Projet financé par Affaire Mondiale Canada et mis en œuvre par INTERPARES, SUCO et leurs partenaires dont Inades-Formation – Secrétariat Général pour la Cote d’Ivoire.

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