La définition claire d’un dispositif d’évaluation au début d’un programme est l’une des stratégies de sa réussite. Tel est le but de l’atelier de lancement de l’accompagnement des partenaires TAPSA II de la région des Grands Lacs organisé à Bujumbura du 2 au 5 mai 2022 par le CCFD-Terre Solidaire en partenariat avec le bureau d’études Agrarian Systems Consulting situé à Montpellier en France.
De prime abord, la journée du 2 mai 2023 était consacrée aux préparatifs de l’atelier proprement dit, dans les enceintes d’Inades-Formation Burundi, avec tous les partenaires. L’équipe d’Inades-Formation Burundi affectée directement au programme TAPSA II, l’équipe des experts du bureau d’études Agrarian Systems Consulting et la responsable du programme TAPSA II au CCFD-Terre Solidaire ont pris un moment pour rafraîchir les mémoires sur le processus d’élaboration de la théorie de changement et chemin d’impacts comme dispositif de suivi et évaluation privilégié à travers le TAPSA II. Au cours de cette pré-séance, les deux équipes ont visité l’agenda de l’atelier et se sont partagées les tâches d’animation.
Au début des travaux de l’atelier proprement dit, Madame DUFOUR Gwenaëlle, Directrice Générale Déléguée du CCFD-Terre Solidaire, a solennellement accueilli les participants en présence des représentants des 5 organisations partenaires du CCFD-Terre Solidaire dans la mise en œuvre du programme TAPSA II (2022-2026). Il s’agit de l’ ACORD-Burundi, CAPAD, ACORD-Rwanda, UWAKI Nord Kivu, IFDP du Sud Kivu en RDC et Inades-Formation Burundi qui assure la coordination régionale . Satisfaite des réalisations de ces partenaires sous la supervision permanente du chargé de mission, elle a souhaité à tous un bon atelier de réflexion.
Les experts ont démontré les grandes étapes et les avantages d’un dispositif de suivi et évaluation appelée théorie de changement et chemin d’impacts dans l’exécution du TAPSA II. Sachant que cet exercice était déjà réalisé par Inades-Formation Burundi en 2022 avec l’appui des mêmes experts, son produit a servi de modèle, durant l’atelier, dans l’orientation des autres organisations appelées à faire de même selon leurs thématiques respectives.
Les participants ont trouvé très intéressant cet outil qui diffère de l’approche classique de suivi et d’évaluation. Elle est plus ou moins complète et bâtie sur la définition claire de la vision d’un futur souhaité par rapport à la situation actuelle et comment faire différemment. Pour y arriver, les experts précisent qu’il faudra se limiter à la sphère de contrôle composée par les activités, les produits et ressources. Cette sphère permet de définir les indicateurs de suivi dans la mise en œuvre des interventions dans un territoire bien délimité.
En travaux de groupe et en appui par les facilitateurs, composés par les experts du bureau d’étude Agrarian Systems Consulting, la responsable du TAPSA II au CCFD et l’équipe d’Inades-Formation Burundi, chaque organisation a construit son chemin d’impact. Cet exercice a permis à tous ces partenaires de s’approprier davantage leurs programmes. Le brainstorming comme méthodologie participative a été utilisée. Ils ont finalement compris l’importance de cet outil dans la mise en œuvre dudit programme qui vient de démarrer pour atteindre les objectifs prédéfinis et susciter un impact dans les communautés d’un territoire. Du coup, il a été recommandé à ces organisations de consulter chaque fois ce chemin construit, d’impliquer les parties prenantes identifiées et de travailler sur les cibles afin de maitriser les risques et les hypothèses potentiels.
Enfin, les participants apprécient le dispositif de théorie de changement et chemin d’impacts appris pour la 1e fois et acceptent de se lancer dans la pratique. Ils ont compris la nécessité de sa planification préalable, la mobilisation de différentes ressources et la répartition des tâches pour sa prise en compte au quotidien. Ils ont terminé sur l’établissement d’un calendrier d’accompagnement le long dudit programme.
Publié par Richard HAVYARIMANA
Chargé du Plaidoyer et de la Communication