JMA 2022 – Inades-Formation sensibilise contre les pesticides chimiques de synthèse

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La Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) est célébrée tous les 16 octobre. Cette année encore, Inades-Formation n’a pas voulu manquer l’occasion de sensibiliser l’opinion publique sur la nécessité d’une agriculture durable pour une alimentation saine pour tous.

Ainsi, pour contribuer aux réflexions de cette journée, le Secrétariat Général d’Inades-Formation a organisé une conférence débat, le 20 octobre 2022, dans ses locaux sis à Cocody, Abidjan sur le thème « Pour des systèmes alimentaires durables et territorialisés gage d’une alimentation saine, suffisante et durable pour tous : Enjeux et défis ».

Pour M. Sena Adessou, Secrétaire Général d’Inades-Formation «il s’agit de « saisir cet espace pour sensibiliser et même interpeller l’Etat sur la nécessité de travailler à protéger le droit à l’alimentation saine des citoyens ».

Une quarantaine de personne ont pris part à la conférence à laquelle parmi lesquels, des producteurs, des associations d’étudiants, des membres de la société civile. Elle a fait intervenir quatre panelistes à savoir :

  • Baridomo Pascal, chargé du plaidoyer au Secrétariat général d’Inades-Formation
  • Professeur Traoré Karim Sory, professeur titulaire en Chimie de l’environnement à l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé
  • Mme N’Guessan N’Dri Aimé, Présidente de l’ONG HOUKAMI des femmes du Gbêkê, productrice et membre du Comité de pilotage de la PANAFCI et Présidente de la PANAFCI région du Gbêkê
  • Professeur Ardjouma Dembélé, Directeur de recherche Agrochimie, écotoxicologue à l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé

La substance du message principal diffusé demeure celui de la campagne Conscience AlimenTERRE, à savoir « Attention aux pesticides chimiques de synthèse ! leur toxicité est un danger pour l’environnement et pour la santé humaine, tant pour le producteur qui les utilise que pour le consommateur ».

En effet, les pesticides chimiques dont l’utilisation a explosé, principalement dans les pays d’intervention d’Inades-Formation, constitue un danger pour les sols, l’eau, l’air et pour la santé de l’homme.

Dans son intervention intitulée : « Apprentissage sur les études exploratoires relatives à la réglementation et le fonctionnement du secteur des pesticides dans 7 pays », M. Baridomo Pascal, a révélé combien les règlementations sur les pesticides étaient globalement faibles et mal mises en application dans les pays de l’étude.

La présentation du Pr Traoré Karim Sory, sur « Pesticides chimique de synthèse et risques sur la sécurité sanitaire des aliments » a permis, quant à elle, de montrer comment les pesticides peuvent affecter la santé et le fonctionnement de l’organisme humain.

 

La parole a été donnée lors de ce panel aux producteurs à travers Mme N’Guessan Aimée, présidente de l’ONG Houkami et Présidente de la PANAFCI région du Gbêkê. Elle a par son témoignage dévoilé la réalité des champs et la cause principale de l’utilisation des pesticides et engrais chimiques de synthèse. Une utilisation mal contrôlée, de plus en plus excessive due au manque de main d’œuvre agricole dans les villages, à la pénibilité du travail et au manque d’encadrement des producteurs. Ces produits homologués ou non qui se trouvent à profusion sur le marché sont pulvérisés par des enfants  et des femmes.

Parlant des produits prohibés, elle a lancé ce cri de cœur : « Que les décideurs agissent davantage en sévissant sévissent… face à ces produits qui sont vendus au vu et au su de tous… Que les responsables des ministères de l’agriculture viennent vers les paysans pour des campagnes d’informations et de sensibilisation sur les produits. »

Le quatrième intervenant, le Prof Dembélé Ardjouma, n’as pas été à contrecourant de ces prédécesseurs. Appuyant leurs dires, il s’est prononcé sur les  » points de vigilance dans le choix et utilisation des pesticides compte tenu de leurs effets » en s’appuyant sur les 1ers apprentissages d’une étude de cas en cours, commanditée par Inades-Formation. L’étude s’est concentrée sur l’agriculture urbaine, à Abidjan et alentours constituée essentiellement par le maraichage.  Dans le milieu, il n’est pas rare que les maraichers utilisent des produits destinés à d’autres cultures et ne respectent ni les méthodes de traitement ni les délais de carence. Malheureusement ces aliments sont mis sur le marché intérieur sans contrôle.

« La sécurité sanitaire des aliments doit répondre à une préoccupation régalienne. » a-t-il indiqué.

Les participants alarmés par la question ont fait plusieurs propositions en faveur du renforcement de la sensibilisation des différents acteurs, producteurs, autorités gouvernementales, parlementaires et sénatoriales pour que des mesures idoines soient prises pour réduire l’utilisation des pesticides chimiques dans l’agriculture.

Lire le rapport de la Conférence

A la fin de la conférence, Mlle Yao Esther du réseau africain des jeunes chercheurs, a dit toute sa satisfaction d’avoir assisté à ce débat : « J’apprécie vraiment ce genre de conférence parce que c’est une occasion qui nous est donnée de pouvoir réfléchir sur les problèmes qui nous concernent. J’ai eu beaucoup d’informations que je n’avais pas sur la situation des producteurs confrontés à ces problèmes. Il y a eu des ébauches de solutions comme l’éducation des producteurs et de la population afin qu’ils abandonnent les pesticides. J’exhorte les autorités à valoriser les résultats des recherches en matière de bio intrants. ».

Aller plus loin: voir le reportage de la conférence

Inades-Formation consacre la campagne Conscience AlimenTERRE à attirer l’attention sur la toxicité des pesticides chimiques de synthèse et demande aux producteurs d’opter pour des intrants bio, aux autorités de faire respecter les normes de sécurité et d’utilisation des pesticides tout en traquant les pesticides prohibés et aux consommateurs d’être plus regardant sur leur choix alimentaire afin d’encourager la production durable et saine des aliments.

Lire le rapport de la Conférence

Aller plus loin: voir le reportage de la conférence

Moroh Achi Marcelle, Communication Inades-Formation – Secrétariat Général

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Projet ABCD2

Projet ABCD-Un élève un arbre COP28

1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

3. Objectif général

Contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, à travers la promotion à grande échelle des expériences locales et des mesures politiques concertées relatives aux mécanismes d’adaptation, d’atténuation et de résilience des populations vulnérables, surtout les populations rurales en Afrique subsaharienne.

4. Objectifs spécifiques

  • Mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique
  • Soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés

5. Période de réalisation : Juin 2022 à novembre 2024

6. Zone de réalisation / d'intervention du projet

Le projet est réalisé dans 11 pays : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Kenya, RD Congo, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Tchad et Togo.

7. Partenaire financier

Agence Basque de Coopération et de Développement (ABCD)

9. Partenaires de mise en oeuvre

17 organisations de développement local, porteuses de projets qui dupliqueront dans les bonnes expériences capitalisées dans la phase 1 du projet. Elles ont été sélectionnées sur la base des critères d’évaluation d’efficacité, efficience, pertinence, durabilité et équité basée sur le genre, suite à un appel à projet lancé par Inades-Formation.

Liste des organisations et leurs projets

Pays

Organisation

Titre du projet

1

Burkina Faso

UGF-CDN

Renforcement de la résilience des femmes au changement climatique par la promotion des pratiques agroécologiques. Cas de la ferme agroécologique des femmes de l’Union des Groupements Féminins Ce Dwane Nyee (UGF/CDN), province du Sanguie Région du Centre Ouest Burkina Faso

2

Burkina Faso

Inades-Formation Burkina

Renforcement de l’écocitoyenneté par l’éducation environnementale des élèves de la commune de Arbollé dans la région du nord du Burkina Faso

3

Burundi

Inades-Formation Burundi

Promotion de l’éducation environnementale en milieu scolaire pour faire face au changement climatique

4

Cameroun

FAP NGO CAMEROON

Promotion of Community Initiatives to Protect Common Interest Resources in Cameroon

5

Côte d’Ivoire

CDD-CI

Un élève, un arbre pour lutter contre l’érosion côtière et la disparition des mangroves

6

RD Congo

UWAKI Nord-Kivu

Projet d’appui à la valorisation des semences paysannes dans les unions de Luofu, Kipese et Lubero en territoire de Lubero au Nord-Kivu / RDC. Inspiré de l’expérience de l’Union des groupements Naam de Koumbri au Burkina Faso

7

RD Congo

ACOSYF

L’éducation environnementale à la base pour répondre aux problèmes du changement climatique dans la Chefferie de Kaziba en RD Congo

8

Kenya

Inades-Formation Kenya

The scaling up of experiences developed by communities and the dynamics of school-based re-afforestation initiatives to address climate change in Kenya

9

Rwanda

RECOR Rwanda

Affordable solar pumps for small-scale irrigation, a revolutionary technology to help farmers increase their resilience capacity to climate change issues in Rwanda

10

Rwanda

Inades-Formation Rwanda

Démultiplication de la pratique de greffage des arbres fruitiers pour l’augmentation de la résilience au changement climatique des agriculteurs du district Bugesera

11

Sénégal

7A MAA REWEE

Projet de promotion de la conservation de l’agro-biodiversité par le renforcement des capacités et la documentation des variétés de semences locales au Sénégal

12

Tanzanie

Inades-Formation Tanzanie

Promotion of community seed banks for the conservation of agro-biodiversity through capacity building and documentation of local seed varieties in Kondoa and Chemba Districts of Dodoma Region, Tanzania”

13

Tchad

Inades-Formation Tchad

Promotion de banques de semences, Démultiplier l’Expériences de Seeds Savers Network /Kenya

14

Tchad

ATASANPE Tchad

Démultiplier le projet « Un élève, un arbre » développé par ACOSYF RD Congo

15

Togo

APAD International Togo

La gouvernance des espaces protégés : Cas des flancs de montagne à Agou au Togo

16

Togo

Inades-Formation Togo

Systèmes d’exploitation familiale intégrée continue et compétitive pour une résilience paysanne face au changement climatique dans la commune de Tchamba 2

17

Togo

JVE Togo

Gouvernance des systèmes semenciers locaux auprès des coopératives de femmes de la forêt classée d’Assimé pour la résilience climatique

Projet ACF-AO

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1. Titre du projet

Projet action climatique féministe – Afrique de l’ouest ACF-AO

2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

3. Contexte

Les changements climatiques menacent de faire basculer près d’un million d’ivoiriens supplémentaires dans l’extrême pauvreté, d’augmenter le risque de stress hydrique, avec de plus en plus de régions qui devraient voir plus de 10 % de leur population en pénurie d’eau, et d’augmenter la recrudescence des maladies associées à l’air et à l’eau parmi les populations sensibles (Contributions Déterminées au niveau National, CDN-COTE D’IVOIRE, mars 2022). Selon la Banque Mondiale, d’ici 2050, la Côte d’Ivoire sera confrontée à une augmentation de la température de deux degrés Celsius en moyenne, à une plus grande variabilité pluviométrique et une élévation du niveau de la mer de 30 cm le long du littoral (Banque Mondiale, 2018a).

Ces changements climatiques affectent tous les secteurs de développement. Cependant, les différences entre les hommes et les femmes dans leurs rapports avec leur environnement, les différences dans la composition des secteurs économiques et l’accès inégal aux ressources et aux prises de décision amplifieront les impacts des changements climatiques sur certaines catégories de population dont les femmes.

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est donc une réponse à cette réalité.

4. Objectif général

Renforcer l’adaptation aux changements climatiques des femmes rurales et autochtones et des jeunes dans les régions côtières et insulaires écologiquement sensibles en Côte d’Ivoire.

5. Objectifs spécifiques

  • Accroitre l’influence des femmes rurales et autochtones et des jeunes dans le plaidoyer politique sur le climat et dans la gouvernance des écosystèmes à forte biodiversité et vulnérables aux changements climatiques.
  • Accroitre l’adoption de solutions basées sur la nature telles que l’agroécologie, la protection et la restauration des écosystèmes et de la biodiversité, pour l’adaptation aux changements climatiques, par les femmes rurales et autochtones et les jeunes.
  • Renforcer la résilience climatique des femmes rurales et autochtones et des jeunes par l’autonomisation économique et la diversification énergétique.

6. Période de réalisation : 2023 - 2026

7. Public cible / bénéficiares: Jeunes 41 % & Femmes rurales et autochtones 59 %

8. Zone de réalisation / d'intervention du projet

Adiaké, Grand-Bassam, Jacqueville et Grand-Lahou.

9. Actions du projets

·       Diagnostic les obstacles et facteurs facilitant la participation active des groupes cibles dans les instances de décision de la gestion de biodiversité et du climat ;

·       Diagnostics participatifs réalisés par les instances locales sur la vulnérabilité climatique des écosystèmes et identification de mesures et stratégies d’adaptation sensibles au genre ;

·       Formations des femmes rurales et autochtones et les jeunes pour renforcer et maintenir leur participation dans les instances de décision ;

·       Formations des bénéficiaires sur les politiques climatiques et de conservation de la biodiversité ;

·       Formations des communautés participantes en développement des affaires, chaines de valeurs inclusives, gestion de coopérative, et mise en marché direct réalisées

·       Ateliers villageois de sensibilisation et de formation sur les mesures d’atténuation et d’adaptation favorisant la biodiversité et sensibles au genre réalisés dans les communautés participantes.

·       Plans de gestion et d’aménagement des écosystèmes conçus et mis en œuvre dans les communautés participantes.

·       Appui technique et financier aux communautés participantes pour la réalisation de pratiques agro écologiques résilientes au climat (micro-élevage, agroforesterie, maraichage, apiculture et ostréiculture) ; pour renforcer l’accès à l’eau productive, aux intrants et équipements agricoles ; pour l’installation de pépinières et reboisement des écosystèmes côtiers

·       Équipements solaires et éco énergétiques pour la production, la transformation et la conservation des aliments et formations sur l’utilisation et l’entretien des équipements

·       Mise en réseau des femmes et jeunes et plaidoyer

 

·       Appuis et renforcement des systèmes d’épargne et de crédit fournis aux groupements de femmes.

10. Partenaires techniques et financiers

Projet financé par Affaire Mondiale Canada et mis en œuvre par INTERPARES, SUCO et leurs partenaires dont Inades-Formation – Secrétariat Général pour la Cote d’Ivoire.

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