La NASAN, un échec dans la filière riz en Côte d’Ivoire

Partager cet article

Share on facebook
Share on linkedin
Share on twitter
Share on email

Dès le lancement de la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (NASAN), Inades-Formation comme bien d’autres organisations de la société civile, avait marqué ses inquiétudes face aux risques potentiels que constituait cette initiative pour les populations et agriculteurs familiaux du Sud.

La NASAN, rappelons-le, est une initiative des pays membres du G8, lancée en 2012, avec pour ambition de faire reculer la faim en Afrique et « sortir 50 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2022 » en drainant des investissements privés dans le secteur agricole. Et cela grâce à des dispositifs réglementaires attractifs et le soutien des bailleurs étrangers.

En 2014, Inades-Formation s’est engagée à mettre à la lumière les effets négatifs de la NASAN à travers une étude d’impact du partenariat public privé sur la performance globale du secteur agricole en Côte d’Ivoire et particulièrement dans le sous-secteur rizicole.

Il s’agissait d’examiner les questions de participation des « supposés bénéficiaires », de gouvernance et de performance (effectivité des engagements pris) de la NASAN en Côte d’Ivoire.

Les modèles de production de trois (3) entreprises de négoce dites leaders de pôles rizicoles ont, ainsi, été analysés. Il s’agissait notamment de la société Yaanovel (issue du groupe Interval Genève SA), des négociants Export Trading Group (ETG) et Louis Dreyfus Commodities (LDC). Ces entreprises avaient pour mission d’impulser la production du riz en Côte d’ivoire grâce à leurs investissements.

Comment confier l’essor du secteur riz à des entreprises de négoces qui non seulement manquaient d’expertise dans la production agricole mais également se préoccupait plus d’engranger davantage de bénéfices à la pratique de leurs activités habituelles de négoce plutôt que de soutenir la production locale ? Sans équivoque, le projet était condamné à l’échec.

L’analyse a démontré que, loin de contribuer à la réalisation de la Sécurité Alimentaire et à la réduction de la pauvreté, la NASAN a des conséquences graves sur les agricultures familiales. L’étude révèle entre autres que la NASAN :

  • a été mise en place sans la participation de la société civile des pays hôtes ;
  • favorise l’accaparement de terres ;
  • conduit à un endettement des producteurs ;
  • encourage la privatisation des semences ;
  • etc.

Plusieurs autres pays ont connu les mêmes résultats. C’est notamment le cas du Burkina Faso où la NASAN a suscité beaucoup d’espoir mais en fin de compte s’est soldée par une désillusion, des craintes et critiques pour les acteurs locaux du développement agricole local. Ainsi, face au non-lieu des résultats en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, la France qui coordonnait la mise en œuvre de la NASAN au Burkina Faso vient d’annoncer son retrait de cette initiative.

Nous espérons que cet acte interpellera toutes les parties engagées dans cette alliance.

L’exclusion des organisations paysannes de la gouvernance, l’absence de cadre de redevabilité et la priorisation des multinationales au détriment des acteurs locaux ne sont pas les remèdes de la lutte contre la faim.

En savoir plus : 

 http://www.inadesformation.net/actualites/sortie-de-la-france-de-la-nasan-lagrobusiness-nest-pas-le-remede-contre-la-faim/

NASAN, le bu$iness de la faim

Continuez votre lecture...

Projet ABCD2

Projet ABCD-Un élève un arbre COP28

1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

Projet ACF-AO

WhatsApp Image 2023-08-24 at 15.13.12

1. Titre du projet

Projet action climatique féministe – Afrique de l’ouest ACF-AO

2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

FondAfrica

Inades-Formation
Au service du Bien Commun

FondAfrica

Inades-Formation vous remercie pour votre soutient  pour ses actions de développement économique et social en faveur du monde rural.

Votre don sera reversé au destinataire que vous avez choisi.

Suivez-nous en vous abonnant à notre newsletters.

Inades-Formation
Au service du Bien Commun

FondAfrica

1. Qu'est-ce que c'est ?

Le Fonds Africain d’appui au développement rural (FondAfrica) a été porté sur les fonts baptismaux le 23 juillet 1997 à Dar-es-Salaam en Tanzanie, à la suite d’un constat : le développement de l’Afrique ne passera que par son auto-financement.

FondAfrica est un appel à la générosité publique à travers des actions de collecte auprès des personnes physiques et morales.

2. Pourquoi faire un don ?

FondAfrica est un instrument particulier de la stratégie de financement d’Inades-Formation. FondAfrica a formulé sa vision à moyen terme ainsi qu’il suit « Dans 10 ans, et grâce aux revenus issus des fonds collectés par le Fondafrica, Inades-Formation aura porté sa capacité d’autofinancement des services rendus au monde rural africain à 40 % ».

Voulez-vous soutenir Inades-Formation dans ses actions de développement économique et social en faveur du monde rural? Si oui, alors agissez à travers FondAfrica en faisant un don.