Le Burkina Faso est le seul pays de l’Afrique de l’Ouest à avoir adopté les OGM, depuis 2003 en l’absence de toute loi sur la biosécurité. A partir de 2008, le pays est passé à la production et de la commercialisation du coton Bt, coton génétiquement modifié conçu par la firme Monsanto pour dit-on combattre les attaques de la chenille du coton, grâce à l’introduction du gène d’une bactérie (Bt). ; Et ce, malgré l’absence.
Pour combler le manque criant d’études d’impact et d’informations sur cette culture, la COPAGEN* conduite Inades-Formation, son point focal, initie une étude sur les impacts socio-économiques du coton Bt au Burkina Faso. Il s’agit d’une « recherche-action » paysanne qui s’est donnée pour objet de vérifier si les assertions qui ont justifié l’introduction de cette variété transgénique notamment, une meilleure productivité et compétitivité, se confirment ou non sur le terrain et de contribuer ainsi au débat public sur cette culture controversée.
Menée par les paysans eux même, l’étude démontre hélas que les promesses faites aux paysans sur le coton BT sont loin d’être tenues. Bien au contraire, le coton BT a conduit à la baisse de la qualité du coton burkinabé et réduit les gains des paysans.
D’ailleurs, en 2017, le pays annonce le retrait du coton BT et les producteurs réclament 50 milliard de FCFA à la firme Monsanto pour les dommages subis.
Le présent rapport de cette étude a été publié en mars 2017.
COPAGEN: Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain