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Le PAIES pour une transformation sociale et écologique au Burundi
Le « Programme d’Appui aux Initiatives économiques contribuant à la transformation écologique et sociale des territoires ruraux », en abrégé PAIES est un programme régional exécuté au Sahel et dans la région des Grands-Lacs par 5 organisations partenaires dont Inades-Formation Burundi.
Il a été mis en oeuvre de mars 2016 à septembre 2017 avec pour objectif de « contribuer à faire émerger des initiatives du champ économique, capables de promouvoir une transformation sociale et écologique des territoires ruraux, permettant aux populations des zones rurales de vivre bien, durablement, tout en étant solidaires« .
Inades-Formation Burundi assurait le suivi et de la Coordination pour la région des Grands-Lacs en partenariat avec CCFD-Terre solidaire.
Aussi, à la fin de la phase pilote du programme en septembre 2017, Inades-Formation Burundi a t-il procédé à la capitalisation de ses actions afin de valider les expérimentations locales des pratiques agroécologiques portées par le programme.
Cette capitalisation a permis de retenir plusieurs bonnes pratiques, les innovations en matière d’agro-écologie à vulgarisées.
Le PAIES, un programme de recherche et d’expérimentation des pratiques agroécologiques pour une transformation sociale et écologique
Le programme a été conçu pour répondre à l’insécurité alimentaire dont souffre les bénéficiaires. En effet, les populations rurales du Sahel et des grands Lacs, comme beaucoup d’autres dans le monde sont de plus en plus confrontées aux difficultés d’accès aux ressources productives, du fait de la dégradation et du morcellement continu des terres, du changement climatique, du manque de semences de qualité, etc. et qui mettent en péril la sécurité alimentaire.
Les pratiques agro-écologiques constituent alors des solutions idoines pour permettre aux communautés de répondre au défi de la faim et du changement climatique. Ainsi, Inades-Formation en a fait l’une de ses options principales.
Avec ses partenaires il développe et expérimente des alternatives et mesures innovantes d’adaptation aux changements climatiques et de préservation des ressources naturelles pour une souveraineté alimentaire des populations.
L’idée, avec le PAIES, était de construire une démarche agro-écologique avec l’ensemble des partenaires dans une logique apprenante à travers des échanges d’expériences, le travail de capitalisation, apprendre des succès, des échecs et créer une expertise collective.
Dans la mise en œuvre du programme, il s’agissait également de susciter des initiatives porteuses de transformation sociale et écologique. Pour ce faire, Inades-Formation s’est investi dans la sensibilisation sur les pratiques d’intégration agro-sylvo zootechnique et le renforcement des compétences en matière de pratiques agroécologiques.
Dans la zone d’action d’Inades-Formation Burundi, 6 organisations communautaires de base et 2 coopératives de la colline Kigoma sur le bassin versant du lac Nagitamo en commune Bugabira dans la province Kirundo au nord du pays, ainsi que 8 organisations communautaires de base sur la colline de Nyamugari en commune de Giheta, province Gitega au centre du pays, ont expérimenté des pratiques agroécologiques. Au total 449 agri-éleveurs et pêcheurs membres de ses organisations sont directement concernés par le programme.
De manière indirecte, près de 700 ménages de la colline Nyamugari et 2.478 ménages de la colline Kigoma ont été touchés par le programme.
Plusieurs pratiques agroécologiques ont été identifiées et renforcées. Il s’agit des pratiques de :
- Lutte Anti Erosive,
- Production de fumure organique ,
- Agroforesterie,
- Installation de jardins de cuisine,
- Amélioration et la protection de la biodiversité.
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Des bénéficiaires témoignent :

«Ici à Bugabira (Kigoma),nous constatons que la production a sensiblement augmenté, et des parcelles qui ne pouvaient pas porter le maïs et le haricot ont fini par produire ces cultures. Un séchoir traditionnel double de haricot qui n’avait pas l’habitude de se remplir est actuellement plein à craquer».

« Avec le PAIES, des actions de protection du Lac ont été menées et notre coopérative Dutezimberu-burovyitubehoneza a commencé à bien organiser la pêche. L’eau du Lac a été rendue propre, les poissons ont eu le temps de faire du poids. Les poissons qui pesaient en moyenne 70g à la pêche pèsent aujourd’hui 3kg en moyenne ».
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Organisation de la lutte anti-érosive : des fossés anti-érosifs et de haies vives
La plupart des terres au Burundi sont très exposées à l’érosion et nécessitent des actions appropriées. Ainsi, la lutte anti-érosive a t-elle beaucoup retenu l’attention dans les communes Bugabira et Giheta. Dans la zone couverte par le projet, cette pratique réapparaît sur les collines Kigoma au nord du pays et Nyamugari au centre du pays.
L’aménagement anti-érosif initié par Inades-Formation Burundi a été réalisé dans les exploitations des membres et des non-membres des Organisations des Producteurs (OP). C’est une dynamique communautaire qui s’est construite autour de l’activité sans exclusion d’aucune partie de la population de la zone d’action.
Pour exécuter les travaux d’aménagement, à savoir la création de fossés anti-érosifs et de haies vives, Inades-Formation Burundi a organisé une formation au profit des membres des organisations communautaires de base (OCB).

Grâce à l’initiative d’Inades-Formation Burundi, les OCB de Giheta ont pu réaliser une opération de récupération des terres de marais et de la source d’eau potable en aval de la colline Nyamugari. Il n’existe plus de trace des effets destructeurs par l’érosion. Les cultures de marais (patate douce, haricot et maïs) ont repris leur cours normal pour le plus grand bien de toute la communauté.
L’organisation communautaire autour de l’agroforesterie

L’introduction de l’agroforesterie a été guidée par l’approche communautaire. Elle s’est faite par le biais des organisations de producteurs pouvant être des coopératives ou des OCB accompagnées par l’Inades-Formation Burundi.
Les pépinières agroforestières communautaires ont été réalisées par un nombre important de personnes motivées. L’intérêt de cette démarche communautaire résidait dans le renforcement de la cohésion sociale des membres de la communauté, de la facilitation de contact et de renforcement des capacités des membres, etc.
De façon empirique, l’agroforesterie est définie comme l’action de planter, dans un même champ, des arbres pouvant coexister avantageusement avec les cultures. Les agriculteurs accompagnés ont choisi les essences dont les racines vivent en symbiose avec les plantes cultivées (légumineuses), ou dont les feuilles peuvent être utilisées comme aliment du bétail, ou dont les troncs servent comme bois utilitaire (bois de chauffe, bois d’œuvre, tuteurs, fruiticulture, etc.).

La conduite des pépinières a été réalisée complètement par les bénéficiaires eux-mêmes contrairement aux habitudes. En effet, les pépinières sont d’ordinaire conduites par des personnes dites spécialisées en la matière ou prestataires de services. Le rôle de la population étant d’acquérir ces plants soit gratuitement ou par achat et de les planter.
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La protection des lacs du Nord
A Bugabira par exemple, le Lac Nagitamo était envahi par les terres charriées par l’érosion. Ses eaux, dont toute la population de la colline Kigoma dépendait pour tout usage de l’homme et du bétail, étaient devenues inutilisables. De plus, les agriculteurs dépassaient les limites d’utilisation des terres au-delà de la zone tampon (50m à partir des berges du lac) conformément au Code de l’Eau en vigueur au Burundi. Aussi, les poissons avaient fui pour trouver des zones plus saines, devenant du coup, rares pour la pêche.
Pour protéger le Lacet ses berges, le PAIES a apporté une innovation majeure à savoir la plantation de l’espèce ‘’Umurera’’.
De son nom scientifique Aeschynomenee la phroxylon, l’essence UMURERA est une plante autochtone qui a été choisie pour vivre en symbiose avec les poissons du Lac Nagitamo. Sa spécificité repose sur le fait que, plantée sur les berges du lac, elle forme un très dense appareil aérien qui s’étend au-dessus de la surface des eaux du lac. Elle attire les oiseaux qui viennent y construire leurs nids, installant ainsi leur habitation permanente. Les déjections des oiseaux deviennent la nourriture pour le plancton, aliment préféré des poissons. L’arbre aura donc le quadruple effet d’offrir un habitat aux oiseaux, stabiliser les berges du lac, offrir un substrat alimentaire au plancton favorable à l’alimentation des poissons et empêcher les serpents d’atteindre les lieux de nidation.
Cette pratique qui est encore à son début et en phase d’expérimentation mérite d’être poursuivie pour la protection des 8 lacs du Nord du Burundi. L’installation généralisée de cette essence pourrait apporter une plus-value sur leur stabilisation et la production des poissons pour le bien-être de la population riveraine.
L’autre action d’Inades-Formation Burundi autour du lac Nagitamo réside dans la réhabilitation de la zone tampon qui était en disparition. Cette dernière s’est totalement reconstituée grâce à la mise en place des arbustes (caliandras) issus des pépinières communautaires et le lac se trouve protégé par cette ceinture verte

Grâce à l’action communautaire concertée avec l’appui d’Inades-Formation Burundi, l’eau du Lac est redevenue source de vie pour les utilisateurs. Les poissons y abonde de nouveau et la biodiversité renaît à la satisfaction des riverains du lac.
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La production de la fumure organique par l’intégration agriculture-élevage

Au sein du PAIES, la composante agroécologique « production de la fumure organique » fait partie de la pratique centrale de gestion de la « Fertilité des sols ».
La plupart des sols de la région sont dégradés et nécessitent des amendements pouvant restituer les éléments nécessaires à la production agricole.
Pour accompagner la production de la fumure organique, Inades-Formation Burundi a mis l’accent sur les aspects de fertilité des sols en insistant particulièrement sur la production de la fumure organique ou du fumier d’étable qui passe par l’élevage du bétail surtout la chèvre.
Pour que les bénéficiaires puissent avoir au moins une chèvre chacun, Inades-Formation Burundi a opté pour le système de chaine de solidarité communautaire caprine. Les membres des organisations accompagnées ont reçu un lot de chèvres. Les chevreaux de la première génération sont cédés aux bénéficiaires suivants de la chaine et ainsi de suite. La cession des chevreaux de génération en génération se poursuivra ainsi jusqu’à boucler l’effectif des membres de l’organisation.
Cependant, la production de fumure organique reste individuelle.

Le compostage solide utilisera le fumier d’étable obtenu en association avec les débris végétaux et/ou ordures ménagères et cendres en combinaison avec l’eau d’arrosage. Les bénéficiaires rapportent que chacun dispose d’au moins trois compostières dans lesquelles il faut opérer un transfert du contenu chaque mois pour hâter la décomposition en l’espace de trois mois.
Dans l’exécution du programme PAIES, même les pratiques apparemment répandues ont été introduites avec des approches innovantes ou de nouvelles technologies. La plupart des pratiques, comme la lutte anti érosive et le compostage, sont déjà connues depuis la période coloniale. Le traçage des courbes de niveau pour la lutte anti érosive, dans le temps exécuté par les techniciens agronomes, est actuellement fait par les membres des OP bien formés pour cette tâche. Certains des bénéficiaires de Bugabira sont devenus des spécialistes de l’opération de traçage des courbes de niveau pour la lutte anti-érosive. Des intervenants en agriculture dans ladite commune viennent solliciter leur appui technique en la matière.
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Des pratiques spécifiques expérimentées avec succès
La macro propagation du bananier, une pratique à succès

La macro propagation du bananier consiste à faire germer rapidement le maximum de plantules sur une corme.
L’objectif de cette technique est d’obtenir des rejets de bananier indemnes de maladies et de remplacer, à terme, toute la bananeraie par exploitation. En effet, la technique s’est révélée rapide puisque, dans une petite serre (1m x 2m x 1m) et avec un minimum de matériel, on peut obtenir 600 rejets de bananier en l’espace de 4 mois seulement. L’expérimentation de la technique mérite d’être poursuivie afin d’offrir à la population la possibilité de résoudre elle-même un problème phytosanitaire d’envergure au niveau national et même régional.
Les jardins de cuisine: une pratique très appréciée des bénéficiaires

Cette technique consiste à installer un dispositif inhabituel érigé en une structure surélevée composée de sacs et de piquets pour retenir le terreau (bonne terre) qui y est apporté sous forme de remblai en spirale. Inades-Formation Burundi a introduit les feuilles de sisal qui retiennent le terreau soutenu par des piquets en bois. On laisse un petit chemin pour accéder au sommet du dispositif afin de faciliter l’arrosage. Différents légumes peuvent être plantés sur une petite superficie de terre ainsi aménagée, généralement tout près des habitations. Ces jardins de cuisine sont bien appréciés par les petits exploitants agricoles. Ils présentent une grande facilité de suivi et de récolte pour la consommation journalière du ménage. Ils exigent peu de terre et sont recommandés aux sans terre.
Les bénéficiaires ont été unanimes pour déclarer cette dynamique comme étant la plus utile, la plus facile à mettre en œuvre et la plus appréciée de toutes.
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