Dans le cadre de la promotion du droit de l’alimentation saine, suffisante et durable, une recherche-action sur les plantes biopesticides et matières inertes dans la gestion des raveurs vient d’être menée par Inades-Formation Burundi en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE) à travers l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU). Sous le Haut patronage du MINEAGRIE représenté par le Directeur Général de la Planification de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Honorable Emmanuel NIYUNGEKO, l’atelier a vu la participation des différentes catégories : des Directeurs Généraux ; les Directeurs de différents départements; les chercheurs de l’ISABU ; des Universités ; des professeurs responsables de différents centres clés de recherche ; les ONG internationales et nationales ; les OSC ; représentants des producteurs agricoles par Inades-Formation Burundi et les médias.
Dans son mot liminaire, le Directeur d’Inades-Formation Burundi a tracé l’historique de l’institution dans la promotion des systèmes alimentaires durables depuis 2013. Il a détaillé quelques réalisations qui prouvent son expérience dans ce domaine. Il a informé le public que cette recherche a débuté en 2019 par des travaux d’identification à l’échelle nationale des plantes pesticides et leur catégorisation par les utilisateurs producteurs agricoles. D’où, la conduite de cette recherche-action par les chercheurs
praticiens et ceux de l’ISABU durant deux ans pour tester l’efficacité des plantes pesticides et autres matières inertes dans la gestion de la chenille légionnaire d’automne et les insectes post-récoltes des grains de maïs et du haricot. Il a enfin remercié le CCFD-Terre Solidaire pour son appui financier.
Lors de l’ouverture, le délégué du ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage ayant l’agriculture dans ses attributions a adressé sa reconnaissance aux acteurs intéressés par la promotion des biopesticides dont principalement Inades-Formation Burundi. Il a noté que l’usage massif des insecticides est généralement observé depuis l’invasion des champs de maïs par la chenille légionnaire d’automne, alors que cette grande culture, autrefois était produite sans pesticides chimique de synthèse. Il en est de même pour les charançons et les bruches de haricot qui nécessitent impérativement des moyens de protection spécifique. L’usage massif de pesticides dans le contexte national présente beaucoup de risques notamment la pollution de l’environnement et l’exposition des utilisateurs et consommateurs. L’urgence d’avoir des alternatives s’impose car certains agriculteurs ne sont même pas capables de se procurer de ces pesticides en cas de nécessité.
Les résultats de l’atelier sont très satisfaisants. La recherche et les témoignages séance tenante ont démontré l’efficacité des plantes de Tithonia diversifolia, Azadirachta indica et Melia azedirach dans la gestion de la chenille légionnaire sur la culture du maïs. Il en est de même pour les matières inertes telles que la latérite, l’huile de palme, le calcaire, le kaolin et le tubercule de Discorea spp contre les ravageurs des denrées en stock, contre les charançons du maïs et les bruches du haricot. 12 producteurs ont activement participé dans tout le processus. Les producteurs ont rendu disponible leurs parcelles pour les essaies et le matériel nécessaire. L’ISABU quant à elle a apporté l’expertise et le matériel complémentaire pour mener à bien cette recherche. Elle a aussi effectué un travail de collecte des données, de traitement et d’analyse des résultats. Les essais ont été installés dans les stations de recherche de Mparambo, de Murongwe et au siège de l’ISABU ainsi que chez douze exploitants répartis dans 7 communes : Ndava, Giheta, Kirundo, Bugabira, Ntega, Buganda et Rugombo).
Pour faciliter la vulgarisation des résultats à l’échelle nationale, 5 fiches techniques ont été validées (1), la fiche d’usage de Neem (Azadirachta indica et Melia azedirach) contre la chenille légionnaire d’Automne (2), la fiche d’usage des extraits de poudre de neem (Melia azedirach) dans la gestion de la chenille légionnaire d’Automne (3), la fiche des extraits de tithonia (Tithonia diversifolia) dans la gestion de la chenille légionnaire d’Automne (4), la fiche d’usage de latérite, de kaolin, de calcaire et de l’huile de palme dans la gestion des bruches du haricot en stock (6), la fiche d’usage de latérite, de kaolin, de calcaire et de l’huile de palme dans la gestion des charançons en stock.
Enfin, les participants ont été unanime que les producteurs agricoles sont des chercheurs incontournables pour la fiabilité des résultats, d’où la qualité des résultats obtenus. Très intéressé par ce travail de recherche d’Inades-Formation Burundi pour la 1e fois au Burundi, le public a souhaité approfondir ce sujet, qui rentre dans la mise en œuvre de la campagne Conscience AlimenTERRE en vue de sauvegarder la vie humaine. Ils ont tous encouragé Inades-Formation Burundi pour ce chantier.
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Publié par Richard HAVYARIMANA
Chargé du Plaidoyer et Communication