Du 20 au 30 mars de chaque année, la communauté internationale célèbre la semaine pour les alternatives aux pesticides. Son but est d’informer le grand public sur les conséquences de l’usage des pesticides de synthèse dans l’agriculture et promouvoir une prise de conscience qu’une alternative reste possible. Dans le cadre de la célébration de cette 19ème édition, INADES-Formation Togo effectue une analyse qui met en lumière la complexité du défi posé par l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse en agriculture et souligne l’importance d’une alternative pour y faire face.
Le débat sur l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse en agriculture est depuis longtemps au cœur des préoccupations environnementales et de santé publique. Dans un contexte où les effets néfastes de ces produits sur l’écosystème et la santé humaine sont de plus en plus documentés, la nécessité de promouvoir des alternatives devient impérieuse. C’est dans cette optique que la Semaine pour les alternatives aux pesticides, initiée par l’association Générations Futures en 2005, revêt une importance cruciale.
Le thème de l’édition 2024 de cette semaine internationale, « santé et alternatives aux pesticides », souligne l’urgence de sensibiliser le public aux risques associés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse. L’objectif premier est d’informer les citoyens sur ces dangers, ensuite promouvoir des solutions durables pour une production agricole respectueuse de l’environnement et de la santé humaine et enfin, fédérer un réseau d’acteurs et mobiliser un public toujours plus large.
Parmi les alternatives mises en avant, les solutions agroécologiques émergent comme des modèles viables. Ces approches privilégient une gestion rationnelle des écosystèmes et mettent en valeur la biodiversité et les ressources naturelles tout en garantissant une production alimentaire de qualité.
La responsabilité individuelle est également soulignée dans cette lutte contre les pesticides. « L’un des plus grands leviers réside dans les achats quotidiens. Voter pour une alimentation saine et durable en achetant les produits agroécologiques chaque fois que c’est possible, c’est renforcer les méthodes de production alternatives sans pesticides de synthèse ; ce qui permet de contribuer à la conversion de plus de fermes à l’agroécologie ». Les consommateurs sont donc invités à privilégier les produits issus de l’agriculture biologique, contribuant ainsi à encourager une transition vers des méthodes de production respectueuses de l’environnement.
Toutefois, pour opérer un changement significatif, des mesures politiques cohérentes et ambitieuses sont indispensables. C’est dans cette optique que le réseau INADES-Formation, à travers sa campagne dénommée « Campagne Conscience AlimenTERRE, s’engage activement et plaide en faveur d’une réglementation plus stricte du secteur agricole en vue de la réduction de l’importation, de la commercialisation et de l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse.
En mobilisant à la fois les citoyens, les acteurs économiques et les décideurs politiques, il est possible de construire un avenir où une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé devient la norme. “Puisque l’alimentation est un droit et manger, un vote, engageons-nous pour une agriculture diversifiée, écologique et durable : une agriculture sans pesticides chimiques de synthèse”.