Valorisation des mets traditionnels : le poulet au « Tchoukouri » redécouvert par la population urbaine de la région de l’extrême Nord au Cameroun

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Autrefois, les consommateurs nantis aimaient passer des commandes de « poulets DG » ou de « poulets braisés » pour la réception de leurs invités de marque. Aujourd’hui, grâce aux actions de sensibilisation menées par les « promoteurs des vivres de souveraineté » d’Inades-Formation, le « poulet au tchoukouri » encore appelé « poulet tchoukourisé » gagne de plus en plus du terrain.

En effet, Inades-Formation fait la promotion de la consommation des mets locaux, tant en ville que dans les campagnes, afin d’accompagner la production à une échelle plus grande de nos vivres et soutenir la souveraineté alimentaire en Afrique.

A Maroua dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun où est implantée l’une des deux Antennes d’Inades-Formation Cameroun, les « promoteurs des vivres de souveraineté » d’Inades-Formation ont mené des actions d’information et de sensibilisation en direction des producteurs, transformateurs, consommateurs et des partenaires au développement.  Et la sensibilisation porte des fruits !

Le « tchoukouri » était utilisé autrefois par nos mamans du village pour préparer leurs soupes, du fait de leur accès difficile au sel de cuisine. Aujourd’hui, cet ingrédient est recherché par les tenancières des gargotes qui ont pour activités parallèles, la vente du bouillon de viande et du poulet au « tchoukouri ».

Quelles sont les raisons de cette nouvelle tendance ? Selon les consommateurs, les justifications sont nombreuses. Certains disent que le « tchoukouri », sel traditionnel extrait des tiges de mil brûlées, est naturel et plein de vertus : lutte contre les vers intestinaux et fait baisser le taux d’alcool, donc indiqué pour les personnes qui souhaitent prolonger les soirées avec leurs invités et amis ; d’autres estiment que non seulement le « tchoukouri » permet d’avoir un poulet bien cuit, donc facile à digérer, mais il remplace valablement le sel de cuisine et surtout le cube maggi dont les méfaits sont aujourd’hui décriés.

Dans la ville de Maroua, pour les visiteurs non avertis, il suffit de se rendre dans une gargote en matinée ou en fin d’après-midi pour apprécier le spectacle. Nous, équipe de l’Antenne d’Inades-Formation Cameroun de Maroua, avons fait un tour dans le « circuit[1] » dit « CHEZ MADO » au quartier Hardé, et la tenancière nous a fait savoir que la demande de poulet au « tchoukouri » est tellement forte qu’elle se voit dans l’obligation de recruter une deuxième employée dans les prochains jours. Nous avons poussé la curiosité plus loin en passant nous-mêmes notre commande et, deux heures après, nous avons été servis. Pendant la dégustation, nous avons compris que la forte demande est justifiée, car ce met se passe de tout commentaire.

En définitive, l’on peut dire que le changement dans les habitudes alimentaires est en bonne voie. Les mets locaux retrouvent progressivement la confiance des consommateurs et leur place dans les assiettes en milieu urbain . Toutefois, le travail de sensibilisation et d’information reste encore de taille pour parvenir à une forte adhésion des populations urbaines à ce souci de souveraineté alimentaire qui est cher à Inades-Formation.


[1] Circuit est l’équivalent de maquis en Afrique de l’Ouest, restaurant de proximité

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Projet ABCD2

Projet ABCD-Un élève un arbre COP28

1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

Projet ACF-AO

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1. Titre du projet

Projet action climatique féministe – Afrique de l’ouest ACF-AO

2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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