Promotion des intrants organiques : Les CILACS partagent leur expérience avec les membres de leurs communautés

photo de famille_Ferke-IFCI

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De juillet à décembre 2021, Inades-Formation Côte d’Ivoire a conduit la première phase d’expérimentation sur les intrants organiques que sont le bokashi et le bouillon de cendre sur le mil, le fonio et le sorgho. Ces expérimentations ont impliqué une dimension de recherche paysanne car mises en œuvre à travers sept (07) Cercles d’Innovation et d’Apprentissages Communautaires (CILAC) dans la zone centre (Bouakaman et Bodokro) et dans la zone nord (Niéllé et Tengréla). Dans chaque CILAC, deux traitements (3 carrés traités et 3 carrés non traités) ont été conduits et observés selon un protocole précis sur une superficie de 300 m2.

Au terme de cette expérimentation, quatre ateliers régionaux de restitution des résultats observés, ont été organisés du 27 au 30 juin 2022 respectivement à Marabadiassa dans le centre, Tengréla, Niellé et Ferkessédougou dans le nord. Ces ateliers qui se sont déroulés en présence des autorités administratives, coutumières et des structures de conseil agricole ont enregistré la participation de 220 personnes.

Au cours desdits ateliers, les membres des CILACS ont d’abord expliqué le dispositif expérimental qui a été mis en place. Ils ont ensuite décrit le processus de fabrication des intrants organiques expérimentés en listant les ingrédients qui les composent et leurs quantités. Enfin, ils ont présenté les observations faites en comparant les parcelles traitées et celles non traitées.

Il est ressorti des présentations que les effets du Bokashi ont été vite perçus. Selon eux, au stage végétatif, les plants des parcelles fertilisées avaient une couleur verte plus foncée que ceux dans les parcelles non traitées. La vigueur juvénile des plants des parcelles traitées était plus élevée que celles des parcelles non traitées. A la récolte, la quantité de produits récoltés sur les parcelles traitées était le double de celle des parcelles non traitées.

S’agissant du niveau d’infestation par les insectes, M. OUATTARA Seydou, membre du CILAC de Dramanevogo dans le nord, a témoigné qu’au départ les plants de sorgho des parcelles fertilisées avec le bokashi étaient plus attaqués par des chenilles. Cependant, les attaques se sont arrêtées sans qu’aucun traitement ne soit effectué. Ce même producteur a expliqué que le sorgho récolté sur les parcelles fertilisées se conservent plus longtemps et sans difficulté.

Malgré ces avantages, les membres des CILAC restent confrontés à des défis que sont : la pénibilité de la fabrication du bokashi, l’augmentation du prix de la fiente de poulet et la quantité élevée de boskashi nécessaire pour fertiliser un hectare de parcelle. Les solutions suivantes ont été proposés sont les suivantes :

  • Collecter de manière progressive les éléments pour fabriquer le bokashi
  • Amener les producteurs à développer l’élevage de poulets traditionnels pour avoir la fiente de poulet ;
  • Susciter le travail de groupe pour la collecte des éléments et la fabrication du Bokashi ;
  • Mettre en place des unités de production et de vente d’intrants organiques à prix accessible
  • Fractionner la production de Bokashi pour réduire la pénibilité liée au retournement de la matière ;

En perspectives, les membres des CILAC ont élaboré un calendrier pour la deuxième phase d’expérimentation du Bokashi comme fertilisant, de la cendre pour lutter contre les perdrix et de la poudre de néré pour lutter contre le striga. Ces expérimentations se feront en collaboration avec un chercheur et deux étudiants de l’Université Peleforo GON COULIBALY de Korhogo.

 

Ces restitutions ont été précédées d’une présentation sur les effets/risques de l’utilisation des intrants chimiques de synthèse en agriculture. Les autorités présentes ont félicité Inades-Formation Côte d’Ivoire pour cette initiative et ont exhorté l’Institution à travailler à rendre disponible les intrants organiques à faible coût pour les producteurs afin de favoriser son utilisation par un grand nombre. Selon eux, c’est à ce prix que l’on pourra réduire l’utilisation des intrants chimiques et limiter les risques sur la santé des populations.

Certains participants ont souhaité qu’il y ait dans chaque marché des espaces dédiés à la vente des aliments produits sans pesticides chimiques afin de faire la différence et guider le choix des consommateurs.

Ces ateliers ont été aussi l’occasion de faire la promotion des mets à base de mil, sorgho et fonio. Dans toutes les zones, les femmes restauratrices de proximité accompagnées par Inades-Formation Côte d’Ivoire ont assuré le service de restauration.

 

Communication/ Inades-Formation Côte d’Ivoire.

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Projet ABCD2

Projet ABCD-Un élève un arbre COP28

1. Titre du projet

Accompagnement de la mise à l’échelle des expériences développées par les communautés et des dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques en réponse au problème du changement climatique en Afrique subsaharienne (dit projet ABCD 2)

2. Resumé

Le projet de mise à l’échelle des expériences communautaires et dynamiques de suivi citoyen des politiques publiques face au changement climatique en Afrique subsaharienne est la continuation d’un premier projet de capitalisation desdites expériences.

En effet, en 2022, sur financement de l’Agence Basque de Coopération au Développement (ABCD), Inades-Formation a mené le projet « Etude-capitalisation des bonnes pratiques face aux défis du changement climatique et gouvernance locale en Afrique subsaharienne », qui a permis de capitaliser 50 expériences dont 31 expériences d’adaptation au changement climatique et 19 expériences de gouvernance dans 11 pays en Afrique sub-saharienne.

Sur la base des acquis de ce projet pilote, quelques réalités vivantes sur les efforts des communautés en matière de lutte contre les problèmes posés par le changement climatique en Afrique ont pu être décelées et capitalisées. Elles ont été développées par une diversité d’acteurs dont des services publics spécialisés sur la gestion de l’environnement et du changement climatique, les organisations de la société civile et les organisations paysannes.

Dans le cadre de cette deuxième phase du projet dont la durée est de 30 mois (2022-2024), l’idée est de (i) mettre à l’échelle ces bonnes expériences développées par les communautés dans les pays Africains, en matière d’adaptation, atténuation et résilience face au changement climatique et de (ii) soutenir les dynamiques de suivi citoyen des cadres politiques et réglementaires associés.

Projet ACF-AO

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1. Titre du projet

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2. Resumé

Le Projet « Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest » est mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour contribuer efficacement à la résilience et à lutte contre les effets du changement climatique par les communautés côtières et insulaires écologiquement sensibles avec un accent particulier sur les femmes rurales et le jeunes. 

Il renforcera les capacités des communautés, des femmes et des jeunes en particulier, pour la mise en œuvre de stratégies de protection de la biodiversité et d’écosystèmes notamment par l’adoption de pratiques agroécologiques, la diversification énergétique et des plaidoyers. Il permettra de renforcer la participation des femmes rurales et des jeunes à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique.

Financé par Affaires mondiales Canada | Global Affairs Canada, le projet ACF AO se déroule en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.

Il est piloté en Côte d’Ivoire par SUCO et Inades-Formation – Secrétariat Général.

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